Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour Jean-Luc,
Pouvez-vous svp préciser ce qui vous amène à ces préférences : la conduite des lignes ou l'association ponctuelle consonance/dissonance ?
Lorsque je ne peux intégrer les dissonances dans une configuration harmonique "signifiante", mon raisonnement (erroné apparemment) est qu'il vaux mieux une dissonance que 2 simultanément... Ici, je constate que dans les 2 cas l'association diss/cons forme une seconde... pour autant ce que vous proposez ne ramène pas non plus à une configuration harmonique reconnaissable...
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Première raison de mon intervention, l'intérêt de la mélodie. J'évite les grands intervalles: je remplace une quarte par une tierce et une tierce par une seconde. Il faut voir toute la ligne qui du coup est plus intéressante.
Avant de définir si j'applique cela ou non, je vérifie l'harmonie et le contrepoint. L'harmonie est inchangée. D'un point de vue contrapuntique, mes deux dissonances vont parfaitement sonner : le mi arrive en même temps qu'un sol au ténor et le ré en même temps qu'un autre ré au soprane. Deux dissonances en même temps sonnent mieux qu'une seule ici.
D'un point de vue complémentarité, cette solution est meilleure dans les deux cas. Il réduit des intervalles disjoints alors qu'il y avait un grand intervalle dans une autre voix.
N'oubliez pas qu'en contrepoint, la mélodie est plus importante que la mélodie. L'objectif est d'obtenir quatre lignes mélodiques intéressantes mais complémentaires.
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Merci pour ces explications.
Jean-Luc a écrit:
D'un point de vue complémentarité, cette solution est meilleure dans les deux cas. [en plus de privilégier une meilleure association des dissonances] Il réduit des intervalles disjoints alors qu'il y avait un grand intervalle dans une autre voix.
En vous lisant, je m'aperçois que j'ai oublié de préciser un pt de mon raisonnement : ds les 2 cas, je considérais également que la note consonante et disjointe au levé permettait aussi indirectement de "réduire" l'intervalle disjoint (comme c'était le cas avec 1 voix à 2 contre une).
Mais avec l'ajout d'une voix supplémentaire au levé, on dirait que la dissonance sur une de voix prime de ce point de vue sur la consonance sur l'autre, et laisse du coup intacte la perception de cet intervalle disjoint.
C'est bien cela ?
Comme le rappelle le grand Maître Zen : "N'oubliez pas qu'en contrepoint, la mélodie est plus importante que la mélodie"
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Je n'avais pas envisagé ce point de vue pour ma part. J'avoue que je ne saisis pas trop..
Mais je suis tout à fait d'accord avec ce que disait votre grand Maître Zen
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A une voix à 2 contre 1, le fa que j'avais mis au levé à l'alto sur le premier ex annule l'intervalle disjoint des posés do-la puis fa-ré.
Mais avec l'ajout du sol dissonant au ténor, ce fa est pour ainsi dire "absorbé" par la dissonance, et on perçoit du coup encore plus nettement l'intervalle disjoint qu'avec votre mi également dissonant mais qui s'accorde mieux au sol... (puisqu'on perçoit VI7c)
Est-ce + clair ?
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