Merci Annik.

Bonjour,

Comme il s'agit d'une question de contrepoint et que Debussy et Ravel sont cités, je me permets d'intervenir avec une question complémentaire.

Peut-on encore parler de contrepoint dans l'écriture en quintes parallèles de Ravel ou de Debussy ?
Il me semble que dans ce cas, l'indépendance des voix, qui est la raison d'être du contrepoint,  n'est plus assumée et qu'il s'agirait plutôt de fusionner les voix en une seule structure qui met l'accent sur le timbre obtenu.

Je ne connaissais pas ces pages de Koechlin mais elles ne surprennent pas. Toute la musique de Debussy respirent l'esprit du contrepoint comme vous pourrez le constater en abordant ses "Préludes". On y trouve en effet la même rigueur et le même esprit polyphonique que chez Bach. On pourrait en dire d'ailleurs autant de Ravel

Revenons à votre question, très intéressante, Didier. Lorsque deux voix forment un long parallélisme de quartes ou de quintes, on peut dire qu'elles fusionnent et ne font qu'une seule voix. Il n'y a pas de relation contrapuntique entre elles. Mais par contre, elles sont en relation avec d'autres voix. S'il s'agit d'une pièce à 4 voix (dont deux parallèles) on gère de fait un contrepoint à 3 voix dont une voix est double.  Il y a trois entités mélodiques mais il faudra néanmoins contrôler les relations contrapuntiques entre les 4 voix.On évitera par exemple si le parallélisme de quintes concerne les deux voix supérieures, d'avoir un simple parallélisme d'octaves entre la basse et l'une de ces deux voix.

J'ai retravaillé la" Pavane pour une infante défunte" de Ravel  petit exemple de ces changements apportés avec beaucoup de musicalité