Bonsoir Jenny, félicitations pour avoir fini le deuxième module !

Jenny a écrit:

Pouvons-nous choisir l'intervalle d'imitation librement

Oui, mais selon les schèmes que vous écrirez et les contraintes de certains exercices, certains seront parfois peu pratique à utiliser.

Jenny a écrit:

Aidera-t-elle pour les tessitures (choix des mélodies pour des voix) ?

Je ne suis pas sûr d'avoir compris ce que vous voulez dire par "choix des mélodies pour des voix".  Le choix de l'intervalle d'imitation et la nature même de votre schème (son ambitus) va déterminer la façon dont vous occupez la tessiture (l'espace, le "registre") qui vous est allouée dans le cadre de ces exercices.

Jenny a écrit:

- Je sais que changer de tessiture, c'est changer de voix. Mais aurons-nous plus d'explications sur cette tessiture ?

Dans l'exemple qui est donné dans le cours 21, on ne change pas de voix. Personnellement avec le recul, je trouve que cette formulation de "changement de tessiture" dans ce cours prête à confusion (mais je suis sûr que si Jean-Luc passerait par là il l'expliquerait très bien).
En fait, ici, en "changeant de tessiture", on évite  d'entrer dans un registre qui appartiendrait normalement à une autre voix.


Le schème dans cet exemple est écrit principalement dans la tessiture d'une voix de soprane (la tessiture standard pour le soprane va du ré en dessous de la portée jusqu'au fa tout en haut de la portée). Le do qui fait l'objet du changement de tessiture dans cet exemple sortirait de cette limite pour entrer dans la tessiture de l'alto si on ne procédait pas à un changement de tessiture.



Vous verrez ce qu'est la tessiture des quatre voix standard (Basse, Ténor, Alto, Soprane) quand vous commencerez le contrepoint

Jenny a écrit:

Pour les jonctions (larges/serrées), existe-t-il une règle pour choisir entre les deux lors d'un exercice ? Pouvons-nous mettre une jonction large puis une serrée ou pas du tout ?

On choisit serré ou large pour un même développement et on s'y tient. Et on alterne le type de jonction dans les exercices. D'ailleurs, tout cela est dans les consignes, que vous n'avez pas encore dû lire.

Jenny a écrit:

les imitations irrégulières (changement de modes) ont un lien avec la modulation ? Et les imitations régulières (changement de tonalités) avec les tonulations ?

On n'a pas forcément besoin d'imitation pour tonuler, moduler, ou tonuler/moduler (les deux en même temps!). Il suffit par exemple de placer un accord V du nouveau mode/ton  dans une progression d'accord et pouf ! Le tour est joué. Vous apprendrez à faire cela très bien. Pour le reste de votre question, je vous laisse découvrir la suite du cours par vous même

Amusez-vous bien ! Pour ma part c'est à ce stade de la formation que j'ai eu ma "première révélation".

Jenny a écrit:

je ne savais pas que nous restions dans une seule et même voix pour ce cours d'où le changement de celle-ci.

Il n'y a pas de notion de voix dans le cadre de ces exercices, en fait D'ailleurs, je me rends compte que dans cet exemple du cours le développement finit par sortir des limites de la tessiture normale d'une voix de soprane.

Je ne voudrais pas vous embrouiller sur le sujet, en fait, si on voulait vraiment simplifier la (longue) réponse que je vous ai faite hier un peu tard dans la soirée, changer de tessiture dans ces exercices, c'et juste une façon de rester sur la même la portée pendant un développement: si on descend trop bas dans cet exemple ça devient illisible sur la portée supérieure et on est donc obligé de passer sur la portée inférieure, ce qui n'est pas forcément souhaitable.

Jenny a écrit:

Votre "première révélation" ? Avez-vous composé à ce moment-là ?

Non, mais il y a vraiment énormément de musique qui est principalement composée en développant des schèmes, et on s'en rend compte à ce moment-là, ce qui donne un instant "I'm seeing the matrix now". C'est très gratifiant. Et puis on commence aussi à apprendre à moduler et tonuler, et à voir les modes, ce qui commencer à outiller pour contrôler les émotions et les couleurs dans la musique que l'on écrit.