Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour à tous,
Je voulais une précision concernant l'appogiature: on a appris que c'était un message secondaire et une note non préparée et résolue au posé ou au levé suivant. Or, dans le livre d'harmonie de Marcel Bitsch, l'auteur considère l'appogiature comme une note nécessairement au posé, sur un temps fort et d'après ce que j'ai compris, préparée également... Pour résumer, et dans la partie "Retards", cela semble se confirmer, l'auteur assimilé l'appogiature à une sorte de retard non préparé sur la même note mais par mouvement conjoint...
Cette différence vient-elle du fait que c'est un traité d'harmonie et que nous utilisons l'appogiature, nous, en mélodie et en contrepoint ou est-ce encore une des "nombreuses joies" des différents traités très stricts des profs du conservatoire?
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Bonjour Monus,
Monus a écrit:
Or, dans le livre d'harmonie de Marcel Bitsch, l'auteur considère l'appogiature comme une note nécessairement au posé, sur un temps fort et d'après ce que j'ai compris, préparée également... Pour résumer, et dans la partie "Retards", cela semble se confirmer, l'auteur assimilé l'appogiature à une sorte de retard non préparé sur la même note mais par mouvement conjoint...
En cherchant sur Internet (pour exciter ma curiosité), j'ai trouvé exactement la même définition de l'appogiature chez Albert Lavignac, qui a été professeur d'harmonie. En latin, appogiare veut dire appuyer.
jlbellier.
Dernière modification par jlbellier (16-11-2009 11:33:32)
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Merci jlbellier. Y a plus qu'à attendre que Jean-Luc nous éclaire de ses lumières!
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Il est vrai qu'en jazz, on a aussi tendance à jouer l'appogiature au posé. J'ai même trouvé dans un ouvrage un texte expliquant que c'était une erreur de débutant de jouer l'appogiature au levé !
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Dans les traités d'harmonie, ce terme est équivalent de notre appogiature au posé (non pivot posé en mélodie ou dissonance au posé en niveau II) et de notre appogiature au levé qu'en cas d'appogiature double.
Ces définitions ne sont pas en contradiction avec ce que nous enseignons puisque nous appelons également des appogiatures les notes présentées dans les exemples cités en lien par jlbellier... en précisant toutefois qu'elles sont au posé
L'appogiature isolée au levé que nous étudions en mélodie et en contrepoint est utilisée par les compositeurs. On trouve de nombreux exemples dans Bach (par exemple mesure 16 du menuet de Bach au cours 42). Mais ce type de message, pourtant fréquent n'est pas englobé par la définition de l'appogiature des traités.
Dans la pédagogie qui m'a été transmise par Jean Robert (Jean a longuement étudié le structuralisme), chaque terme a été utilisé de manière à ce qu'il soit le logique et précis possible. Notre définition de l'appogiature correspond ainsi à tous les cas de figure possibles en écriture, que les notes soient au posé ou au levé.
Mon humble avis est que ces traités sont très anciens et n'ont pas beaucoup évolué depuis le XIXème alors que la pédagogie a fait depuis d'immenses progrès
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Je découvre le message d'HarmoChopin qui montre qu'au moins en jazz ils connaissent l'appogiature au levé
Cette remarque est intéressante car cette appogiature au levé est très difficile mélodiquement et qu'en écriture également les élèves en usent un peu trop. Bach ne l'utilise que dans des schèmes très expressifs.
Dans nos exercices, il ne faudrait pas en placer plus d'une par exercice..
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Voilà qui est clair. Merci!
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