Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonsoir à tous.
Je me demande si je fais ou non une faute de parallélisme de quintes ici :
En effet, quand je vérifie la succession de mes positions consonantes, j'ai un 5 consonant mesure 8 (au posé) et un 5 consonant mesure 9 (au levé). Seulement, ils sont séparés par une octave (nécessairement consonante) au levé de la mesure 8 (Et par un retard au posé de la mesure 9, mais ça ne compte pas puisque c'est une dissonance). À deux notes contre une, je ne pourrais pas avoir deux positions 5 au posé dans deux mesures consécutives, même si elles sont séparées par une consonance au levé. Mais qu'en est-il ici dans les exercices sur le retard ?
Merci beaucoup et excellente fin de week-end pascal à vous.
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En théorie, la consonance entre ces deux quintes supprime l'effet de parallélisme. C'est donc le cas ici. D'ailleurs, elles sont assez distantes ici car la première est au posé et la seconde est au levé. C'est vrai également à deux notes contre une.
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Aaaahhh.... Je peux laisser ainsi et recopier mon exercice, alors. Bonne nouvelle :-)
Mais ça fait quand même bizarre... À deux notes contre une, on peut vraiment mettre un enchaînement | 5 8 | 5
(consonantes : notons-le | 5c 8c | 5c ... |) par exemple ?
Parce qu'on peut également mettre un enchaînement | ...c 3c | 3c ...d | 3c ...d | sans faire un excès de positions 3 à la suite.
Du coup, je ne comprends pas trop... (Ce que je ne comprends pas trop, c'est comment vérifier l'enchaînement des positions des consonances à deux notes contre une : faut-il "compter" ou non les consonances au levé ?)
Cet exercice en Mi majeur me semble le plus difficile de la série A, quand on le compare au suivant notamment. Avec le chant donné au soprane, j'ai beaucoup peiné, notamment pour ne pas avoir trois consonances de tierces à la suite (dont j'ai lu qu'elles étaient tolérées en composition). Du coup, la ligne mélodique est moins réussie que si j'avais laissé mes trois 3 à la suite... Mais il faut satisfaire aux contraintes de la série.
Dernière modification par charmuzelle (29-03-2016 19:02:28)
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Même si la quinte aurait été au posé à la mesure 9, il n'y aurait pas de parallélisme. Le retard ne change rien pour cela. En théorie, il y a une consonance qui annule le parallélisme. Cela dit, à deux contre une, si vous avez une quinte à chaque posé séparée par une consonance, il n'y a toujours théoriquement pas de parallélisme mais les notes au posé étant plus valorisées que les notes au levé, ces deux quintes restent perceptibles. En théorie, vous pouvez les laisser (ce cas de figure se rencontre dans les partitions de Bach, Mozart...) mais si vous pouvez l'éviter, c'est toujours mieux
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Merci Jean-Luc.
Je peux donc aussi avoir, à deux notes contre une, des cas de figure comme : | 3c ...c | 3c ...d | 3c ...d | ou | 6c ...c | 6c ...d | 6c ...d | puisque la consonance au levé de la première mesure sépare les deux 3c ou 6c des posés des deux premières mesures ?
Dernière modification par charmuzelle (30-03-2016 11:31:17)
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Tout à fait ! Ces successions sont possibles.
Une petite observation à ce sujet. Parallélismes de tierces ou d'octaves ne sont pas comparables. Deux quintes ou deux octaves à la suite altèrent profondément la polyphonie en figeant les deux lignes le temps du parallélisme. Au contraire, avec des tierces parallèles la polyphonie est toujours en mouvement. Mais si ces mouvements parallèles sont trop longs, les deux mélodies perdent leur autonomie et leur complémentarité. En soi, ce n'est pas gênant. Beaucoup de musiques comportent de longs parallélismes de tierces ou de sixtes. On en trouve même dans les cantates de Bach. Mais ce procédé nous éloigne de ce que l'on recherche en contrepoint: deux, trois ou quatre lignes autonomes et complémentaires.
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Merci Jean-Luc, je suis bien soulagée d'avoir une contrainte en moins à deux notes contre une !
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