Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour
Je suis en train de prendre connaissance de ce cours sur l'imitation rétrograde où l'on bricole beaucoup le contre-schème pour ne pas avoir de problèmes à la jonction.
Or il se trouve que depuis que le contre-schème a été modifié pour rendre le FA de début de schème (au milieu du développement) consonant, on a deux positions 8 à la suite : FA-FA puis SI-SI.
Est-ce toléré parce que le mouvement est contraire et non parallèle, ou est-ce une coquille ?
Merci beaucoup :-)
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Et la position précédant la correction n'est pas 6 mais 3
En fait, il semblerait qu'au lieu d'un fa à la basse un do grave conviendrait.
On aurait donc do-la en position 6 puis do-fa en position 4, la dissonance de quarte étant résolue à la basse par le si.
Finalement, j'ai revisualisé cette vidéo, avant le fa, c'était un do à la basse et Jean-Luc explique qu'il faut supprimer la dissonance de quarte (malgré sa résolution correcte à la basse). C'est étonnant, d'autant que la solution du fa mène à un parallélisme d'octave.
En même temps, si ce contrepoint est renversable, le renversement de la quarte (do-fa) est une quinte et dans ce cas, la quinte est bien amenée correctement.
Donc, je ne comprends pas ce qui motive ce changement de la note do du contre-schème en fa.
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Merci Didier pour l'image et pour ta réponse
Le FA au soprane n'est pas suivi d'une note conjointe, c'est pourquoi Jean-Luc a cherché à le rendre consonant : il faudrait le résoudre s'il était dissonant.
Ça a l'air compliqué de trouver des schèmes/contre-schèmes qui conviennent dans cette leçon :
- Déjà, nous n'avons droit qu'à des sixtes ou des tierces aux posés (pas même des octaves comme dans cet exemple)
- Toutes les dissonances du schème, même les quintes, doivent être préparées ET résolues (à cause de l'imitation rétrograde).
- Et en plus, ça doit coller aux deux jonctions : entre le schème et son imitation, puis entre l'imitation et le schème suivant, sans faire apparaître de dissonances non résolues ni de parallélismes disjoints, tout ça en espérant ne pas se retrouver à l'harmonie avec un a-F disjoint, une fausse-cadence ou une tierce montante F-F à la basse.
Je me demande pourquoi il faut absolument que l'intervalle d'imitation soit constant : si on pouvait le faire varier, on aurait moins de problèmes. Heureusement, avec Harmony Assistant, j'ai vite fait de monter ou descendre un schème et son contre-schème d'une interligne avec un raccourci-clavier. Je plains ceux qui travaillent sur papier lol !
J'attends donc comme toi la réponse de Jean-Luc à propos de ces deux octaves à la suite en mouvement contraire.
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En principe, le mouvement contraire ne change rien au niveau des octaves successives, cette question a été posée sur le forum.
Il n'en reste pas moins que deux octaves successives constituent une doublure de voix maladroite et annule le contrepoint.
Il suffit de l'écouter (lentement) ou de le jouer pour s'en rendre compte.
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Effectivement cette octave ne convient pas puisqu'il y a deux 8 à la suite. Cela dit, un si comme dernière note de la préparation ne convient pas non plus avec cet intervalle d'imitation puisque dans le développement il y au une quarte do-fa non résolue. La solution consiste donc au choix d'un autre intervalle d'imitation en jouant sur les deux possibilités de note finale à la basse.
Pourquoi conserve t'on le même intervalle d'imitation dans ces exercices? Tout simplement parce que c'est le procédé le plus courant dans les développements en composition. A plusieurs voix, on obtient ce que les traités d'harmonie appellent une marche d'harmonie.
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