Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour Jean-Luc,
concernant ce G#m, je constate que mon analyse III en Mi Majeur n'est pas correcte. Je ne la trouvais pas plus correcte que ça par ailleurs, même si un emprunt à la tonalité voisine de Mi Majeur me convenait un peu.
Mais dans le corrigé du cours, vous le notez comme un Vm en Do# mineur modal. Ok en considérant le C#m précédent à la fois comme un III de La Majeur et un I de Do# mineur mais c'est pour moi aussi peu net qu'un emprunt à Mi Majeur.
Et dans les énoncés d'exercice plus bas, vous le notez cette fois comme un I de Sol# mineur ! Là, je ne vous suis plus du tout . Sol# mineur est plutôt peu proche de La Majeur. Je ne vois pas comment aller chercher cette analyse.
Si vous pouviez développer un peu plus sur cet accord et ses peut-être multiples analyses possibles, ce serait super !
Merci !
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Merci pour la coquille que vous venez de déceler
J'ai considéré cet accord comme un accord V de do# m modal. L'indication I de sol# mineur est erronée en effet. C'est un comble pour moi qui serine à longueur de journée qu'on n'entre pas dans un nouveau ton avec un accord I
Vous admettrez sans problème que les deux premiers accords sont I et III. Au troisième accord, survient le ré# indiquant un changement de ton. Deux solutions sont possibles le ton de mi majeur ou celui de do# mineur. III d'un côté et V de l'autre. Je choisis plutôt V car avec l'accord VII cet accord est privilégié (en raison de la présence de la sensible et de la dominante) pour un entrer dans un nouveau ton. Il se trouve que l'on est dans ce cas en mineur modal et que la sensible n'est pas majorée. Rien d'étonnant à cela puisque l'on est en musique populaire et que le mineur modal est plus employé que le mineur harmonique.
On revient en la majeur avec le degré VII. L'accord précédent a donc généré un emprunt.
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Merci beaucoup pour cette explication limpide !
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Cette coquille est toujours présente dans le cours, mais cela répond à mon précédent message http://www.polyphonies.eu/forum/viewtop … 910#p11910
finalement c'est un mal pour un bien.
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Bonjour Jean-Luc,
Pour ma part, j'avais analysé le Do# m comme IV de Sol#m (IV-->I). Vous n'avez pas corrigé cela. S'agit-il d'un oubli de votre part (il est vrai que le la# n'apparaissait pas dans la mélodie:)) ou bien cette analyse est-elle recevable ? Un peu improbable compte tenu du (relatif) éloignement tonal mentionné + haut ?
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S'il est relativement aisé d'analyser l'harmonie d'une composition classique, il est par contre plus difficile d'être certain d'une analyse en musiques actuelles. Il s'agit la plupart du temps de musiques intuitives pour lesquelles l'analyse passe dans le meilleur des cas au second plan. Pour analyser ces musiques, il faut quand même nous baser sur la logique de l'écriture tonale puisque les musiques actuelles en reprennent les codes. C'est la raison pour laquelle le plus logique est de considérer qu'il s'agit d'un accord V en mineur modal. L'accord IV de sol#m est plus éloigné et l'enchaînement IV-I pas assez cadentiel pour un changement de ton. Cela dit, cette analyse n'est pas impossible. Nous ne connaissons pas en effet la pensée de Serge Gainsbourg, qui aimait beaucoup Chopin. A la fin du XXème siècle, le langage tonal ayant éclaté, toutes les analyses sont possibles. Mais je préfère m'en tenir à la logique classique, desquelles ces musiques sont elles aussi dérivées.
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Merci Jean-Luc pour ces explications.
Jean-Luc a écrit:
l'enchaînement IV-I pas assez cadentiel pour un changement de ton..
Faites-vous une distinction entre ton majeur et ton mineur ici ? (cadence plagale en min vs plagale en maj)
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