Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour Jean-Luc,
En réfléchissant à ce chapitre du cours et à la notion d'agrégat sonore que vous présentez, j'en suis venu à me demander si l'on ne pouvait pas considérer les successions de parallélismes dans l'écriture harmonique comme procédant d' une voix unique (la + basse) "agrémentée" de ses harmoniques plus ou moins proches (les vx supérieures). Du coup, une notion comme le parallélisme disjoint n'a plus vraiment de sens... Vous confirmez ?
Un musicien serbe, "tierce" en orchestre, avec qui je discutais récemment m'expliquait comment est organisée l'harmonie dans les fanfares traditionnelles :
Au-dessus de la basse qui plante les"clous", il y a en général 4 tubas, le "premier" étant chargé des toniques, le second des tierces, le troisième des quintes, et le 4ème, plus libre, qui double la quinte ou la tonique, place les 7èmes, ou effectue les "révélations" (sortes de relance ou de brefs commentaires des thèmes). Pas de polyphonie donc, uniquement des successions d'accords parallèles...
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Je ne dirais pas qu'il n'y a que la basse qui compte dans la notion d'agrégat. La voix supérieure est tout aussi importante. Par contre, si les voix sont entièrement parallèles comme dans l'exemple que vous citez, le parallélisme disjoint n'a pas d'importance. Tout dépend de la constitution de ces agrégats.
Je ne connaissais pas cette manière d'harmoniser dans les fanfares serbes. C'est très intéressant
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Jean-Luc a écrit:
Je ne dirais pas qu'il n'y a que la basse qui compte dans la notion d'agrégat. La voix supérieure est tout aussi importante.
Ce n'est pas tout-à-fait ce que je voulais dire. C'est surtout, du point de vue de la "logique" d'écriture, le fait de pouvoir considérer l'agrégat comme une voix unique que je voulais souligner. Une voix unique composée des différents sons présents dans l'accord "étagés" au-dessus de la basse. Mais de fait, comme elle est première dans le spectre harmonique, il me semble que la basse a un rôle primordial, les autres sons venant enrichir et "colorer" le son de base, le confirmer ou le contredire...
N'est-ce pas d'ailleurs la raison pour laquelle, en jazz, dans les voicings, on parle de 9ème, 9ème aug., 13ème, etc.. donc toujours placés au-dessus des sons fondamentaux, tonique et quinte ?
Jean-Luc a écrit:
Par contre, si les voix sont entièrement parallèles comme dans l'exemple que vous citez, le parallélisme disjoint n'a pas d'importance. Tout dépend de la constitution de ces agrégats.
Vous avez vraiment l'art de conclure... Je suppose - j'espère - qu'on y reviendra ultérieurement...
Dernière modification par aspegic1000 (09-08-2017 01:06:59)
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Nous verrons les harmonies en parallélismes en écriture jazz ainsi que les voicing d'ailleurs. C'est surtout en composition que l'on approfondira plus les notions d'agrégats avec Debussy, Ravel ou Ligeti.
Mais pour revenir à la notion d'agrégat, si on la prend dans son sens premier, c'est un bloc homogène. On ne peut donc pas considérer qu'il y a un véritable enchaînement entre deux agrégats et le parallélisme disjoint n'y a donc pas d'importance.
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