Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour Jean-Luc,
Je reviens sur une de vos corrections que je comprends mal :
Dans le canon suivant (2nde mes.), j'ai effectué la même chose sans que vous n'y trouviez à redire...
Est-ce l'appogiature du 1er ex qui fait la différence, en devant nécessairement se résoudre sur une consonance ?
Merci d'avance.
Thomas
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La différence réside dans les figures métriques des deux exemples. Dans le second exemple, aucune ambiguïté n'est possible puisque les dissonances de croche se font par rapport à des noires obligatoirement consonantes.
Dans le premier exemple, ce n'est pas le cas. L'analyse la plus simple consiste à considérer dans un premier temps les notes au posé comme consonances (voir cours 19). Si cette analyse fonctionne, c'est elle que l'on prend en compte.
Ici, l'analyse consiste à considérer ré à la basse comme consonance et mi comme broderie. On commence par la basse puisque ce sont les valeurs les plus longues. A la voix supérieure, c'est sol qui est dissonant et fa# qui est dissonant. Ce qui n''est pas très heureux puisque sol est précédé d'une autre dissonance.
Les deux analyses possibles donnent des résultats peu convaincants. D'ou l'intérêt d'avoir un contre-schème en noires car il ôte toute ambiguïté.
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Merci Jean-Luc.
Votre explication amène cependant d'autres questions (...et peut-être un autre renvoi aux cours précédents )
Jean-Luc a écrit:
Dans le second exemple, aucune ambiguïté n'est possible puisque les dissonances de croche se font par rapport à des noires obligatoirement consonantes.
Je ne me souviens plus exactement où le caractère obligatoirement consonant des valeurs les + longues (donc, en principe, des notes du contre-shème ) est précisé, ni de son explication... Ce qui m'amène a en douter !
Cela a t-il un rapport avec la stabilité et la cohérence rythmique d'une métrique donnée ? Ainsi, un 4/4 ne pourrait être confondu avec un 2/2 précisément parce que c'est chaque rythme simple qui détermine l'équilibre A/B ... Inversement, une pièce en 4/4 débutant par ex par 2 mesures à la blanche suivies d'une mesure à la noire en notes conjointes alternant consonances et notes de passage donnerait l'impression d'une métrique à 2 temps...
Jean-Luc a écrit:
L'analyse la plus simple consiste à considérer dans un premier temps les notes au posé comme consonances (voir cours 19). Si cette analyse fonctionne, c'est elle que l'on prend en compte. Ici, l'analyse consiste à considérer ré à la basse comme consonance et mi comme broderie. On commence par la basse puisque ce sont les valeurs les plus longues. A la voix supérieure, c'est sol qui est dissonant et fa# qui est dissonant.
Merci pour ce rappel, car j' étais effectivement amené à penser que l'on pouvait "s'arranger" de cette méthode d'analyse selon les besoins ! C'est donc une priorité : seule une note en A à la basse sur le 3ème tps pouvait permettre d'établir le ré au posé comme dissonance...
Jean-Luc a écrit:
Ce qui n''est pas très heureux puisque sol est précédé d'une autre dissonance.
Ces sont les contingences de succession harmonique qui m'ont amené à écrire VI au lieu de IVa où ce la était consonant. Cette succession aurait-elle été plus "heureuse" ainsi ? (Mais ce la étant de toute façon consonant avec le do à la basse, n'est-ce pas ce qu'on entend ?)
D'où cette dernière question : on a vu ds les exercices d'imitations précédents que les fausses cadences, conditionnées justement par le jeu des imitations, étaient tolérées... Sont-elles encore acceptables dans ces exercices ? Même s'il n'y a plus vraiment de raisons qu'elles le soient...
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aspegic1000 a écrit:
Je ne me souviens plus exactement où le caractère obligatoirement consonant des valeurs les + longues (donc, en principe, des notes du contre-shème wink ) est précisé, ni de son explication...
Attention, je parle de notes qui durent toute la pulsation. En mélodie, elle obligatoirement pivot et en contrepoint consonante. D'autre part, il est logique de donner plus de poids à la note longue (règle mélodique VI VII à deux voix, notes non pivot aux valeurs les plus courtes en mélodie). C'est une logique d’équilibre. Cela dit, ce n'est pas une règle et rien ne vous interdit de faire le contraire. Mais l'auditeur perçoit toujours le plus simple
Concernant le rapport à la mesure, c'est en effet la pulsation qui est toujours première. c'est elle qui détermine en effet l'équilibre.
Concernant les imitations et les tolérances, il n'y a pas de règles. C'est aussi une question de logique. Si vous répétez dix fois une structure et qu'à la dixième fois, il y a une fausse cadence, celle-ci sera à peine perceptible en tant que telle. Si à la 2ème répétition, la fausse cadence survient, elle sera nécessairement plus perceptible.
Il n'y a pas de règle non plus à ce sujet
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