Il y aurait de quoi écrire tout un article à propos de votre question

En écriture musicale,  nous considérons les consonances et les dissonances d'un point de vue du langage musical plutôt que de celui  de l'acoustique.  Si le point de vue est celui du langage musical, cela signifie que cette notion est totalement culturelle. D'un point de vue sonore, consonances et dissonances sont perçues différemment selon les époques et les lieux. On ne peut pas les percevoir à notre époque comme Jean-Sébastien Bach les recevait de son temps.

Il faut donc entrer dans la logique du langage musical que nous étudions, celui d'une musique basée sur le mode et la tonalité. Dans un langage qui a mis des siècles à se mettre en place, la quarte est une dissonance et la sixte une consonance. Cela s'est fait très progressivement puisqu'aux débuts de l'écriture musicale, tierces et sixtes étaient dissonantes. Pour percevoir ce caractère consonant ou dissonant d'un point de vue sonore, il faut une longue pratique de l'écrit et de l'écoute et donc de bien connaître le langage tonal et modal. Il faut la combinaison des deux éléments, écrit et écoute pour réellement le percevoir. Les élèves en fin de formation pourront le confirmer.

Cela dit, comme nous sommes dans un langage, ces notions sont très subtiles et vous verrez très rapidement qu'en contrepoint, la sixte peut devenir dissonante et la quarte consonante. Je vous laisse le découvrir