Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour,
J'ai reproduis ci-dessous le début de la gigue de la suite française n°2 en do mineur de J.S. Bach.
Je me pose quelques questions qui trouveront sans doute des réponses dans les cours suivants quand l'écriture de Bach sera détaillée, il y a d'ailleurs un cours spécifique sur la gigue me semble t-il (j'en suis pour l'instant au cours 33).
Mes questions sont basées sur l'apprentissage du contrepoint à deux voix dans les sessions 5 et 6 et sont liées à la présence entre les deux voix d'intervalles au posé qui ne sont pas préparés selon les règles du contrepoint : exemples : quinte sol-ré à la mesure 6, octave mi bémol - mi bémol à la mesure 23. Voire un intervalle 2 la bémol - si bémol mesure 20.
Je me doute qu'il y a un "chainon manquant" entre ce que j'ai déjà appris au niveau II et la façon d'analyser cette partition.
Si vous pouviez m'en dire quelques mots, ce serait gentil à vous
Merci
Pascal
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Il ne s'agit pas d'une gigue ici mais d'une sicilienne. Ce sont deux danses ternaires mais la sicilienne se caractérise par cette figure croche pointée, double-croche et croche présente dans toute la pièce. Je suppose que c'est une erreur de l'éditeur ici. Cette sicilienne est au programme de nos cours. Je n'entrerai donc pas dans les détails.
En composition le langage est beaucoup plus souple que dans les exercices de contrepoint. Celui de Bach est particulièrement riche et complexe à tel point que nous ne le suivrons pas dans nos premiers cours. Ici l'arrivée sur la quinte et sur l'octave est plus libre car il s'agit d'un accord cadentiel de fin de phrase (comme dans nos exercices de contrepoint d'ailleurs). En composition, nous pourrons employer ces intervalles de seconde présent dans les accords 7, si la 7ème est correctement résolue.
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Jean-Luc a écrit:
Il ne s'agit pas d'une gigue ici mais d'une sicilienne. Ce sont deux danses ternaires mais la sicilienne se caractérise par cette figure croche pointée, double-croche et croche présente dans toute la pièce. Je suppose que c'est une erreur de l'éditeur ici.
La dernière pièce d'une suite française semble souvent être une gigue. S'agit-il d'une espièglerie de Bach de l'avoir remplacé par une sicilienne ?
Ici, je pense qu'il est intéressant de noter la construction du canon à l'aide de schèmes et d'en faire l'analyse mélodique et contrapuntique afin de cerner comment Bach a procédé.
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La dernière pièce d'une suite est traditionnellement un mouvement animé et donc d'allure rapide. La gigue convient tout à fait pour cela. La sicilienne ne peut pas être jouée aussi rapidement qu'une gigue. Sa rythmique caractéristique ne le permet pas. Dans cette suite en do mineur, la sicilienne fait suite à un menuet. Bach a du considérer que le contraste est suffisamment important pour que cette sicilienne mette fin à la pièce.
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