Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour Jean-Luc !
Le premier exemple intitulé "Imitation métrique libre ?" est issu d'un exercice envoyé il y a quelques jours; vous m'aviez fait remarquer que cette imitation ne convenait pas car elle n'est ni mélodique libre ni métrique libre.Cela m'amène à vous poser plusieurs questions :
La définition de l'imitation par diminution peut-elle être étendue à la division des valeurs rythmiques autre que par 2(par 3 par exemple) ?
Est-ce qu'une imitation est une modification mélodique ou métrique qui doit s'appliquer au schème tout entier ?
Est-ce que certaines notes doivent ou peuvent restées inchangées dans une imitation mélodique comme dans l'exemple "Imitation mélodique libre ?" ?
Est-ce que toutes les imitations différentes de celles étudiées en cours sont des imitations libres ? en particulier les imitations combinées (comme le schème en diminution contraire) ? ou les Imitations libres désignent en particulier des modifications qui peuvent varier d'un rythme simple à l'autre du schème ?
Est ce que toutes les modifications mélodiques ou métriques que l'on peut apporter à un schème sont des imitations ?
Bonne après-midi !
Amelianis cours 28
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Bonjour,
La définition de l'imitation par diminution peut-elle être étendue à la division des valeurs rythmiques autre que par 2(par 3 par exemple) ?
A priori non, du moins en langage classique. Après je ne suis pas un spécialiste des mesures irrégulières style 5/8...
Est-ce qu'une imitation est une modification mélodique ou métrique qui doit s'appliquer au schème tout entier ?
oui
Est-ce que certaines notes doivent ou peuvent restées inchangées dans une imitation mélodique comme dans l'exemple "Imitation mélodique libre"?
non cf ci-dessus
Est-ce que toutes les imitations différentes de celles étudiées en cours sont des imitations libres ? en particulier les imitations combinées (comme le schème en diminution contraire) ? ou les Imitations libres désignent en particulier des modifications qui peuvent varier d'un rythme simple à l'autre du schème ?
Les imitations libres par définition sont des imitations qui ne peuvent pas être rattachées à des imitations "classiques" strictes donc un schème en diminution contraire n'est pas un schème en imitation libre...
Est ce que toutes les modifications mélodiques ou métriques que l'on peut apporter à un schème sont des imitations ?
Oui à condition que l'on ne s'éloigne quand même pas trop du schème initial: il faut pouvoir le reconnaître facilement!
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La première imitation est bien une imitation métrique libre. C'est une erreur de ma part dans votre corrigé. Un peu fatigué en ce moment le professeur... Il suffit de vérifier la succession des notes: la si ré sol la si dans les schèmes.
Monus vous a globalement bien répondu
- pour les imitations en diminution autre que par moitié , on n'en trouvera pas en écriture classique mais cera possible dans la musique du XXème
- je serais plus nuancé pour les imitations mélodiques libres dans lesquelles ce n'est pas gênant de retrouver une ou deux notes du schème initial. Le critère est de ne pas pouvoir analyser cette imitation mélodique libre comme une autre imitation (contraire, extension, ou diminution-contraire, etc..)
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Tous mes remerciements à Monus et à Jean-Luc pour ces explications
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Bonjour Jean-Luc,
Je rebondis sur ce sujet, car j'ai une question de principe à propos des imitations déjà étudiées.
Ces précédentes imitations ont été réalisées sans combinaison entre elles, sauf la combinaison contraire-rétrograde.
Et donc voici ma question, une combinaison d'imitations successives est-elle considérée comme une imitation libre comme par exemple:
- l'extension d'un schème en extension ( avec un intervalle d'extension réalisé sur une autre note): do mi fa sol -> do fa sol la -> do fa la si
- une imitation contraire + réduction
- un schème en réduction deux fois de suite (chaque note ayant une durée du quart de sa durée initiale).
Remarque: une imitation libre à peu de chance d'être comparable à une imitation rétrograde car celle-ci modifie à la fois le rythme et la mélodie.
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De la même manière que nous avons élaboré l'imitation contraire rétrograde, il est possible de combiner les types d'imitations, par exemple augmentation et contraire, extension et rétrograde, ou comme les exemples que vous donnez ... Les combinaisons sont nombreuses. On pourrait même combiner trois types d'imitation. On ne les considérera pas comme des imitations libres. Une réduction en diminution au quart ou au triple de la valeur reste une extension par diminution. Mais si vous pratiquez deux extensions dans le schème, vous sortez de ce cadre et on peut considérer l'imitation obtenue comme une imitation libre.
Mais l'intérêt de ce travail sur l'imitation libre est justement de sortir de ce cadre des imitations strictes. Cherchez plutôt à vous démarquer de celles-ci en faisant appel à votre imagination et en profitant de ce petit moment de "liberté"
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Jean-Luc a écrit:
Mais si vous pratiquez deux extensions dans le schème, vous sortez de ce cadre et on peut considérer l'imitation obtenue comme une imitation libre.
Donc dans le cas de l'imitation mélodique:
- Toute imitation obtenu par une suite de combinaisons d'extensions ou/et de réductions peut être considérée comme une imitation libre.
A mon avis, il me semble que toute imitation mélodique libre peut s'analyser comme une suite de combinaisons d'extensions et/ou de réductions. Je ne vois pas d'autre liberté possible.
Par contre, concernant l'imitation métrique libre, comme il n'existe pas (à priori) d'équivalent métrique(*) à l'extension et à la réduction mélodique, elle ne peut se réduire en général à une telle suite de combinaisons.
=> Voici donc notre espace de liberté
(*) En effet, l'extension et la réduction modifient un intervalle particulier du schème, en conséquence, toutes les notes suivantes ont leur hauteur modifiée. L'augmentation ou la diminution agit sur l'ensemble de la métrique des notes ce qui n'est donc pas métriquement équivalent. Un équivalent métrique à l'extension ou la réduction, serait de modifier la durée des notes à partir d'une note particulière, une sorte d'augmentation ou de diminution partielle du schème.
Dernière modification par Didier (18-09-2014 23:56:05)
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Dans l'imitation mélodique libre, laissez aller votre imagination. Ecrivez un nouveau schème à partir de ces figures métriques sans référence dans un premier temps aux techniques d’imitation. Puis vérifiez que celui-ci ne correspond pas à une imitation déjà connue. Cette démarche est plus intéressante d'un point de vue pédagogique.
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Entendu, merci Jean-Luc
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