Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Je n' en suis pas encore aux cours d'orchestration, mais j'aimerais savoir, dans une composition pour orchestre, ce qu' il en est du contrôle des différentes voix entre elles au levé, et ce dans le cas de notes rapides.
Exemple : tempo à 120/noire, avec une pulsation à la noire.
Si l'on écrit des passages très rapides (triples croches) sur des longs mouvements dynamiques, et ce sur plusieurs pupitres (bois cordes), sans que ceux-ci soient à l'unisson, est-ce que l'on va être attentif "verticalement" (donc harmoniquement) à chaque note entre chaque pupitre, ou faut-t-il considérer uniquement les posés pour l'harmonie, et ne tenir compte que du mouvement horizontal (la mélodie) de chacune des voix ?
En d'autres termes, lorsque les grands compositeurs classiques écrivent ce genre de choses, pensent-ils les évènements au levé comme des degrés, ou non ?
Merci de vos éclairages !
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C'est le contrepoint qui permet de contrôler ces voix. On ne change pas de degré au levé. Si la pulsation est la noire, il n'y aura pas plus d'un degré par noires. Si vous avez des triples croches dans une partition, la pulsation est probablement la croche plutôt que la noire. Mais, tout est possible en musique et si la pulsation est la noire, les triples croches se gèreront comme du contrepoint à 8 notes contre une.
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Merci Jean-Luc pour cette réponse.
Donc, si l'on ne tient compte que du contrepoint, les "accords" ( en fait, je parle ici d'un résultat sonore, plutôt que d'une analyse...) formés entre les différentes notes au levé ne seront que le "fruit du hasard", la conséquence verticale des différentes mélodies horizontales, c 'est bien cela ?
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Du hasard, non mais du choix du compositeur probablement. On retrouve cela en contrepoint à 4 voix, par exemple à 3 ou 4 notes contre une. Si d'un point de vue vertical vous choisissez plutôt des intervalles consonants, vous risquez d'avoir d'autres accords qui se forment autres que celui qui régit la pulsation. Il faut que ce dernier reste celui auquel on puisse se référer toujours en analysant ou en écrivant. Cette ambiguïté est obligatoire si l'on privilégie les intervalles consonants, qui sonnent le mieux dans un langage classique.
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