Forum des élèves de Polyphonies, école à distance d'écriture musicale et de composition.
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Bonjour Jean Luc
3 questions pour cet exercice , Merci d'y répondre
-1 vous nous dites que nous sommes en ré mineur mais j'ai l'impression que nous sommes en ré mineur modal car le do est naturel et non majoré au moins pour les 5 premières mesures.
-2 ensuite j'ai du mal à comprendre le chiffrage de la 6eme mesure V9(5+) . Si je décompose l'accord nous avons en tierce fa la do# (mi) sol sib ce qui ne peut être un V . L'accord de Fa correspond au III et je l'ai chiffré IIIa en ré mineur harmonique du fait du La à la basse et du Do#
-3 d'autre part, je ne comprends pas pourquoi un 9 alors que nous avons le sib en 11 avec omission du 7 mi . Et comme le sib est une quarte augmentée par rapport au mi , c'est un 11# . Je vous propose F11b5 11#/A
Qu'en pensez vous ?
MIC
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-En effet on est en ré mineur modal ici.
- L'accord initial est la-do#-mi- sol-sib soitun accord de 9ème mineure. Mi a été chromatisé en mi#. Il est devenu fa par enharmonie. Ce chiffrage est d'ailleurs celui de la partition originale. Le problème de l'enharmonie est que l'on ne peut plus identifier clairement l'accord. Elle est très employée en jazz pour faciliter la lecture mais elle est très gênante pour l'analyse. D'autre part,la cadence parfaite est plus souvent utilisée que la cadence sous-plagale, et cela dans tous les styles musicaux. En analysant, pensez en priorité à l'accord V mais attention, là encore ce n'est pas une règle
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Ok
A vouloir faciliter la lecture en employant à volonté l' enharmonie, en jazz particulièrement, on brouille le message comme vous le dites
Bon, on va s'adapter !!!!
MIC
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Bonjour Jean-Luc,
J'ai deux questions à ce sujet:
1) Je pensais que la notation en chiffres romains n'allait que jusqu'à la 7ième et que les 9èmes, 11èmes et 13èmes étaient des dissonances non prises en compte par ce chiffrage, à la vue de la correction du cours, il semble que je me trompe. Qu'en est il en fait?
2) Comment peut-on raisonnablement faire la différence entre le Ré mineur et le Ré mineur modal ici puisque les degrés 6/7 sont dans un mouvement descendant?
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On chiffre également les accords 9 11 et 13. Seulement en écriture classique, on n'a pas l'occasion de les employer.
A la mesure 2, le degré VII est minoré dans la mélodie alors qu'il est isolé. En mineur harmonique, il devrait être majoré.
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Effectivement, mais en majorant ce do en do#, il se créé une fausse relation avec la basse qu'on évite en conservant la note la plus longue (do). C'est bien ce qui se pratique en mode mineur harmonique ?
Cependant comme il n'y a jamais de majoration dans l'ensemble de la mélodie, elle peut donc être en mineur modal mais les accords de cadence (mesure 6 et 14) majorent le degré 7.
On pourrait donc conclure au mode mineur modal aux vues de la mélodie et de la ligne de basse car il n'y a aucune majoration mais deux accords ont le degré 7 majoré, ce qui nous ramène au mode mineur harmonique.
Décidément, l'analyse des modes n'est pas quelque chose d'évident.
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Je pense qu'il faut penser cette analyse plus simplement en se mettant à la place de celui qui l'écrit. Il y a une mélodie harmonisée en mineur modal et une cadence en mineur harmonique pour finir la phrase. Mais l'élément essentiel est avant tout la mélodie.
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Donc une mélodie en mineur modal et des cadences d'accord en mineur harmonique, de quoi jouer sur l'ambiguïté du mode mineur.
Merci Jean-Luc pour ces explications.
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C'est souvent ainsi que s'articulent nombre de chansons en mineur modal.
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