Le blog de Polyphonies, école à distance d’écriture musicale et de composition.

Liszt et Wagner : quelques reflexions nocturnes éparses

Il y a quelque temps maintenant, j’avais demandé à Jacques Lebhertz un petit mot sur un sujet que je lui laissais choisir. Semblant appartenir au type psychologique du "passionné", au vu de ses réflexions personnelles dont il émaillait ses envois, je n’avais pas trop d’inquiétudes : il n’aurait que l’embarras du choix ! Voici donc un exemple de sa prose musicologique. Lire l’article

LISZT : (le virtuose à ne pas confondre avec le compositeur)...

Je pense qu’au 19ème, ils avaient la chance de ne pas entendre. Aujourd’hui, la saturation d’information empêche presque la création.

Aujourd’hui à force d’interpréter on approche la perfection (est ce bon ?). Exemple extrême : la 4ème étude d’exécution transcendante de Liszt (Mazeppa en poème symphonique), par G Cziffra une pure merveille, à mon sens, car imparfaite (qq erreurs tout à fait "normales" vu le niveau de la pièce), par F.R. Duchables parfait au niveau technique et "interpretatif". Je préfère de loin la première interprétation (à cause de ses imperfections : on sent parfaitement la limite du pianiste autrement dit : la dimension humaine !). Pourtant ces 2 pianistes sont tout deux géniaux. MAIS, la perfection pure n’est que robotisation, autrement dit plus de place pour l’Homme.(une machine fera mieux avec un bon programme). Va t’on vers l’interprétation idéale ? (d’autres pianistes essairont-ils de frôler cette interprétation ? Quel interet ? ).

WAGNER : Vaste sujet ! Difficile pour moi car mystère sensuel. Sommet du romantisme allemand. Jamais égalé jusqu’à aujourd hui pour moi.

 Quelques idées éparses :

Tellement décrié. Jugé souvent par ses "Dires", sans tenir compte de sa "Musique". Repris et dérivé politiquement puisque qu’inconnu du peuple.

Lui même disait se défouler dans l’écriture textuelle (évacuer toutes ses idées "malsaines") pour rester pur dans l’écriture musicale. (peu importe)

Prenons la tétralogie : Indéscriptible (15 heures de musiques avec : UNE UNITE COMPLETE ! )

Intro de l’or du Rhin = fin du Crépuscule des dieux ! Même thème (pas tout à fait) (( au secours Jean-Luc : une explication analytique de la différence entre l’intro et le final m’interessrais beaucoup)) (((environ 25 ans d’écart pour Wagner entre les 2 écritures !!!!)).

Fin de l’or du Rhin (Donner (en allemand Tonnère : dieu du temps (météo (ou romeschko !))) thème = intro de la Walkyrie mais en beaucoup lent.

Le Leitmotiv : excellent ! Siegmund arrache l’épée du chêne, Siegfried meurt (marche funèbre GötterDämmerung) thème de l’épée omniprésent) Permet de ne pas noyer l’auditeur, sauf que ! Il y a un siècle on ne pouvait pas se passer ses opéras en boucle !

Ce qui est marrant, c’est que l’écoute se fait à plusieurs niveaux. C’est comme une bulle impénétrable : l’écorce, fait apparaitre une sous écorce et ainsi de suite

Comment un esprit Humain à t’il pu construire ceci ?

Il disait : pas de rime , écrire comme si tu parles à quelqu’un : je trouve çà "balaise". Car écrire sur des rimes et des alexandrins est beaucoup plus facile (couplet refrain) que de mettre un dialogue en musique. Rejoindre le rythme naturel de la parole et le mettre en musique en y ajoutant le sentiment exprimé musicalement.

J’en aurais beaucoup plus à dire sur ces 2 personnages, mais bon, faut il développer ? (Je pense que l’auditeur standard (90%) écoute ce qu’on lui sert !!! Seul 10% ont un esprit critique ! et ces 10% sont à répartir entre toutes les musiques atypiques (hors top 50).

Vous devez trouver ces quelques idées bien ridicules. Mais bon, c’est ce que je pense très approximativement car le langage parlé est plus qu’imprécis. Comment exprimer des sentiments en mots ? impossible !! La seule solution est la musique.

    Jacques LEBHERTZ
    Elève à Polyphonies depuis janvier 2005
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