Dans le cadre de notre activité, Joseph Refalo et moi (compositeurs de musique à l’image), il nous a été demandé il y a quelque temps de faire, à l’aide de samples, une reprise d’une œuvre orchestrale existante. Ce travail n’est donc pas une application directe du travail fait à Polyphonies, mais plus un travail de production pure. Néanmoins, ce genre de pratique permet d’analyser au plus proche, tant dans l’harmonie que dans l’orchestration, une œuvre tierce. lire l’article
Pour ceux qui sont intéressés par le travail avec samples, voici le lien de cette reprise. Il s’agit de "Princess of Leia", extraite de Star Wars, composition de John Williams : http://musicscore.acemusique.fr/crbst_13.html
Bois : Berlin Woodwinds, VSL
Cuivres : Hollywood brass
Claviers (piano, celesta...) VSL
Timbales et triangle : LOP
Cordes : Hollywood strings
Violon solo : LASS (1rst chair)
La motivation de cette démo est la suivante : nous sommes actuellement en contact avec un producteur qui souhaite que nous composions la musique d’un téléfilm qu’il a en projet. Il souhaite de la musique orchestrale, mais n’a malheureusement pas le budget pour. Lorsque nous lui avons proposé une solution alternative avec des samples, il avait quelques réticences. Nous avons décidé de lui proposer, à partir d’une œuvre déjà existante (et connue), une reprise à base de samples. L’intérêt d’une telle reprise, c’est que l’on ne peut opposer, au contraire d’une composition personnelle, l’utilisation "calculée" (et donc limitative) de certains samples pour un rendu réaliste. Ici, pas d’artifice possible, puisque l’on reprend exactement le même score que l’original. (ce qui ne facilite d’ailleurs pas la tâche ;-))
Avec la reprise d’une oeuvre existante, on a l’avantage de disposer d’ une référence exemplaire puisque (en tout cas ici avec John Williams), la pièce est "idéalement" écrite et orchestrée. Les équilibres instrumentaux sont là, et le travail ne consiste "plus" qu’à se focaliser sur la reproduction.
C’était ici l’objectif de ce travail : Se rapprocher d’une véritable interprétation, et d’une sonorité globale (du mixage original), en utilisant des sons par définition "figés".
Le mixage aurait pu être différent de l’original, tout en restant réaliste (un peu comme si l’oeuvre était interprétée par un autre orchestre, dans une autre salle…). Mais ici le but était d’être au plus près du mixage de référence. Et c’est vrai que cela demande de la pratique, une connaissance des banques de sons existants, leurs réalismes, leur jouabilités, leurs limites… ceci n’étant qu’une partie du travail. Si un véritable orchestre sonne avec un simple couple de micros, il n’en n’est pas de même avec des samples. Et c’est là toute l’importance de la partie mixage : travail des fréquences, des placements, choix du matériel audio (traitement du signal, effets…).
Il nous a fallut environ une bonne semaine pour ma partie ("programmation"), et sensiblement la même chose pour la partie mixage de mon associé. Soit une quinzaine de jours pour l’ensemble.
Did
Topic à ce sujet sur le forum Vi control (forum qui traite des banques de sons)
Focus ... Sur Didier LEDAN (sur le Mensuel de Polyphonies)
Site d’ACE Communication Musique (Didier Ledan/Joseph Refalo)