Le blog de Polyphonies, école à distance d’écriture musicale et de composition.

... sur Raymond CAVALIER

dans Focus

« le langage musical est incontournable »

Ce mois-ci Fabrice Rosina a recueilli les propos d’un personnage qui a placé sa vie, depuis ses 10 ans sous la bienveillance d’Euterpe, muse des musiciens en général et de de Raymond Cavalier en particulier ! Musicien toujours en recherche, étudiant de 60 ans, Raymond nous raconte son voyage au long court avec son exigente Euterpe... Lire l’article

« le langage musical est incontournable »

 Quel est votre parcours musical ?

J’ai commencé la guitare à 10 ans, tout seul, intuitivement. Je reproduisais des positions. Puis j’ai pris des cours avec des guitaristes plus forts que moi. Je faisais de la variété, du rock, c’était le début du hard. On jouait Deep Purple, Pink Floyd ou Genesis.

J’apprenais avec des méthodes. A l’armée, j’ai été en contact avec des prix de conservatoire qui étaient dans la musique du régiment. J’ai rencontré un guitariste avec qui j’ai travaillé. C’est sûrement à cette époque que j’ai pris conscience que le langage musical était incontournable. J’ai commencé à faire danser dans les bals. A ce moment-là, c’était pour les officiers et les sous-officiers. Après une école de musique, à 25 ans, j’ai fait le conservatoire, et j’en suis sorti à 37 ans. J’y suis entré quand en général les jeunes en sortent. J’ai appris la trompette, parce que les classes n’étaient pas surchargées et puis ça me plaisait.

Parallèlement, j’avais un orchestre de variétés. Je faisais des bals. J’en ai fait pendant 25 ans. Au début j’étais guitariste et chanteur, puis plus tard, trompettiste. J’ai créé l’orchestre dans les années 60. J’ai arrêté en 1990. J’en avais assez.

Après le conservatoire, j’ai fait une demande pour être prof de musique au sein de l’éducation nationale. Comme j’avais obtenu deux médailles d’or de trompette, je bénéficiais du statut de certifié. J’ai enseigné la musique pendant trente ans.

- Vous aviez appris la composition ?

Non, je n’avais jamais fait de contrepoint. Dans un conservatoire, en région, on apprend la musique mais pas l’harmonie. Mais j’avais vraiment envie de composer. Je me suis orienté vers les chorales. J’en ai créé trois. Je pouvais, de temps en temps, glisser mes compositions. Mais ce n’était pas évident à faire fonctionner. Une chorale d’amateurs, c’est difficile à gérer, et on ne peut pas vraiment être exigeant avec des gens qui viennent pour se faire plaisir ou se distraire. C’est délicat de leur demander de travailler.

Comme je n’avais pas appris la technique, mes compositions étaient de véritables labyrinthes. Je passais du majeur en mineur sans aucune cohérence. C’était parfois impossible à faire chanter. J’ai arrêté récemment les chorales, je suis plutôt en train de construire un chœur.

-Comment l’enseignement de Polyphonies s’inscrit-il dans votre parcours ?

Je voulais apprendre la composition. J’ai cherché sur Internet. J’y suis allé avec précaution. Le sérieux de l’enseignement m’a convaincu. Le niveau musical est très impressionnant et si je peux les aider, je suis prêt à le faire.

Au début, j’ai trouvé les exercices très fastidieux. Je les ai fait quand même, et je suis arrivé au niveau 3. Avec ma guitare, je recherche une mélodie. Si elle m’intéresse, j’applique les techniques de Polyphonies. Je vois les progrès. Ça sonne beaucoup mieux. Mais le travail et l’apprentissage sont longs. Parfois, j’ai été vraiment découragé mais je me suis dit que je ne m’arrêterai pas. Ça prendra le temps qu’il faut. J’y suis depuis 4 ans. Je copie l’ensemble du CD sur papier. Tous les exemples musicaux. Je fais les exercices. Je reviens souvent sur les cours précédents. Je suis un laborieux. Chaque session est classée. Chaque correction aussi. Je fais un tableau avec les appréciations de Jean-Luc. Et à chaque nouvelle correction je regarde sur je suis parvenu, dans le nouveau travail rendu, à éviter mes erreurs précédentes. Je me rends plus facilement compte de mes progrès et des erreurs répétitives. Polyphonies me convient bien.

-Quels sont vos projets ?

La constitution du chœur musical. J’ai déjà 3 personnes sur 8. Je cherche surtout des gens motivés. Je voudrais faire des concerts mais également composer et faire des enregistrements. J’ai un fils qui est professeur de musique et un autre qui dirige un conservatoire. Je pourrais donc proposer un répertoire à des chorales. On fera des maquettes et après on verra.

    Fabrice ROSINA
    Directeur associé de "l’Autre Scène", rédacteur de "Focus", et élève de Polyphonies entre autre...
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