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COURS 04 : HARMONIE


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Exercices d’harmonie

Construction des accords :
- Dans ces exercices, les deux notes intermédiaires doivent toujours être les deux notes de l’accord les plus proches au-dessous du soprane, ligne mélodique supérieure que l’on appelle le chant donné. C’est important car nous obtenons ainsi une polyphonie cohérente. Ce ne serait pas le cas si vous placiez les notes des voix intermédiaires d’une autre manière et cela vous obligerait à tenir compte de règles mélodiques et contrapuntiques.

Cadences :
- Le trait de cadence se place après l’accord I (trait droit) : repos du premier accord, cadence parfaite V I, cadence plagale IV I, ou après l’accord V (trait ondulé) : cadence imparfaite.
- Plusieurs accords à la suite sur un même degré n’amènent aucun changement d’ordre harmonique. Il s’agit juste d’un changement de position sur le même accord. Le trait de cadence se place après le dernier accord I ou V.

Les accords tels que nous les représentons n’ont aucune réalité musicale. Ils représentent des structures cadentielles. Ainsi, dans une pièce musicale, on pourrait rester deux mesures sur l’accord I, un temps sur IV, un temps sur V et par exemple une mesure encore sur I.

Rappelons que le terme cadence signifie "chute". La cadence n’est donc effective qu’une fois l’enchaînement terminé. C’est pour cette raison qu’on place une barre après le dernier accord de l’enchaînement cadentiel. En l’interprétant, on pourrait également placer un point d’orgue ou marquer l’arrêt sur l’accord précédent cette barre.

L’analogie avec la phrase convient réellement. Par exemple, considérer qu’il y a une cadence parfaite à la fin d’un enchaînement : IV IV V V I équivaut à dire qu’il y a un point à la fin d’une phrase littéraire. L’effet conclusif est le même. Le rôle de la cadence est d’être la ponctuation du discours musical.

En composition, l’harmonie va nous permettre de mettre en place les structures cadentielles d’une pièce musicale. Ainsi, il est possible que toute une mesure soit sur le degré V et les deux mesures suivantes sur l’accord I. La durée de la cadence parfaite est alors de trois mesures. Ces 3 mesures ne seront pas composées d’accords tels que nous les pratiquons dans ces exercices, mais de lignes mélodiques superposées à 3, 4 voix ou plus (c’est la technique du contrepoint). L’harmonie est nécessaire pour nous indiquer les accords structurant ces mélodies (par exemple V et I).

Cadences abordées jusqu’à présent :

- V- I : il y a une cadence parfaite, équivalent du point (.) après que l’accord I soit fini, et donc après le dernier s’il y en a plusieurs.

- V : Lorsque l’accord V n’est pas suivi de I, il y a cadence imparfaite. Pour l’indiquer, on place un trait ondulé après V. Tout enchaînement qui se termine par l’accord V est une cadence imparfaite. Une phrase musicale s’achevant par V est analogue à une phrase (littéraire) se terminant par un point d’interrogation ( ?). Nous restons en suspens.

- IV- I : C’est la cadence plagale dont la chute est plus faible que la cadence parfaite. Elle correspond au point virgule ( ;).

- I : On place également une barre de cadence après l’accord I (après le dernier s’il y en a plusieurs à la suite) pour indiquer la position de repos sur laquelle on se trouve. En effet, tant que nous sommes sur I, il n’y a encore aucune tension d’ordre harmonique. N’oublions pas non plus le dernier accord I. Là, nous sommes sur un repos définitif.

Le schéma ci-dessous récapitule les différentes cadences disponibles pour l’instant et la manière de placer les barres des cadences.

Exemple de réalisation du premier exercice d’harmonie
- Je vous conseille de réaliser ce premier exercice avant de regarder cet exemple.

- La présentation de vos exercices d’harmonie doit être impérativement identique à cet exemple : un exercice par système, indication des degrés et des positions et traits de cadence
- A noter que dans cet exemple, il n’y pas de cadence imparfaite.

Conseil utile
- Avant de commencer un exercice d’harmonie, il sera très utile de représenter les 3 accords dont vous disposez : en do majeur, les accords I (do mi sol) IV (fa la do) et V (sol si ré). Il n’y a pour l’instant que trois notes de basse possible, fondamentales de ces accords : do (I) fa (IV) et sol (V). la mélodie ne basse ne doit donc comporter que ces 3 notes dans le 1er exercice.

A ne pas oublier :
- On ne place pas deux positions identiques à la suite
- La voix de basse ne doit pas former de mouvement parallèle et disjoint avec le chant donné au soprane.

Réalisation de l’exercice 2 en sol majeur
- Dans ce second exercice, il y a un # à la clé. Nous sommes donc en tonalité de sol et plus particulièrement ici en sol majeur. Avant de commencer un exercice dans une nouvelle tonalité, il peut être utile de représenter les 3 accords dont vous disposez : en sol majeur, les accords I (sol si ré) IV (do mi sol) et V (ré fa# la).

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    Jean-Luc KUCZYNSKI
    Jean-Luc KUCZYNSKI est compositeur et professeur de composition musicale depuis 1988 aux ACM et depuis 1999 à l’école d’écriture et de composition Polyphonies.
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