COURS 08 : MELODIE
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MELODIE 03a
Ce cours aborde l’écriture des mélodies en B.
L’énoncé de cette série d’exercices nous demande pour chaque exercice et donc pour chaque tonalité de choisir un mode différent. La tonique sera une des 4 notes pivots en B.
Il nous faut ensuite situer le lieu du cheminement en B et écrire une mélodie avec la formule non-pivot au levé en B
Il n’y a qu’un exercice par tonalité en choisissant à chaque fois un mode différent
Quelques conseils
Choix du mode
La première étape consiste consiste à choisir une des quatre notes pivots en B comme tonique et d’établir le lieu de cheminement
J’ai choisi de réaliser l’exercice en tonalité de sol. Les 4 notes pivots possibles comme tonique sont fa# la do et mi. J’ai choisi mi comme tonique pour cet exercice. La mélodie sera donc en mode de mi – m.
Trouver facilement les notes pivots en B
On trouve facilement les notes pivots du mode en B en comptant des successions de tierces en partant de la sensible. Par exemple ici en sol majeur, la sensible est fa# : les 4 notes pivot en B sont fa# la do mi.
Lieu de cheminement
La tonique choisie, mi dans cette mélodie, doit être placée au centre du lieu de cheminement. De part et d’autre, on ajoute ensuite les deux notes pivots en B les plus proches, soit do et fa#.
Enfin, aux 2 extrémités, on ajoute la dernière note pivot en B qui est la note la ici. Cette note est la limite supérieure et inférieure du mode et la mélodie pourra donc cheminer entre ces deux points extrêmes.
Réalisation d’une mélodie
Vous pouvez maintenant élaborer votre mélodie en veillant à ce qu’il y ait toujours une des quatre notes pivot en B au posé, es notes non-pivots devant toujours être au levé et les notes fonctionnelles devant toujours être résolues.
La méthode la plus facile pour écrire des mélodies en B est de penser que les notes fonctionnelles sont les notes pivots en A. Il n’y en a que 3. Les notes qui ont un message ici sont seulement des notes pivots en A , c’est-à-dire sol si et ré.
Ces mélodies en B pourront parfois vous surprendre, notre culture occidentale a justement privilégié les musiques basées sur les notes pivots en A. Toutefois, il est très important de les assimiler. Nous écrirons prochainement des cheminements qui alterneront les notes pivots en A et pivots en B. C’est leur rapport dialectique qui nous intéressera et qui sera source d’expression. Ces modes ont servi de support à de magnifiques mélodies même si elles n’ont pas été nécessairement élaborées avec cette organisation modale. On pourrait citer bien sûr le chant grégorien et les mélodies de la Renaissance, les compositeurs du début du XXème comme Debussy Ravel ou Strawinsky mais aussi un grand nombre de musiques extra-européennes comme celles d’Afrique, de l’Inde ou même les mélodies des indiens d’Amérique.
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article publié le jeudi 5 juin 2014 et lu 5936 fois.
Jean-Luc KUCZYNSKI est compositeur et professeur de composition musicale depuis 1988 aux ACM et depuis 1999 à l’école d’écriture et de composition Polyphonies.
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