COURS 26 : CONTREPOINT
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CONTREPOINT à trois voix en majeur
La technique du contrepoint à trois notes contre une est relativement proche du celle du contrepoint à deux contre une. La troisième note qui sera systématiquement ajoutée offre une plus grande marge de manœuvre pour la recherche de solutions mélodiques ou harmoniques.
Quelques points particuliers à cette série d’exercices :
Ligne mélodique
A 3 contre une, n’hésitez pas à agrandir le plus possible l’ambitus de la mélodie tout en conservant sa linéarité. C’est le meilleur moyen d’éviter que la mélodie ne soit trop statique.
Pour que celle-ci semble toujours se renouveler à l’écoute, il est bon que les paliers mélodiques, creux ou sommets, tombent à chaque fois à des hauteurs différentes. Il est intéressant aussi que leur position dans la mesure varie. Ne changez pas de direction mélodique à chaque fois sur posé. Mais variez la position de ce palier.
Intervalles
5 et 8
A 2, 3 ou 4 notes contre une, l’emploi des 8 ou 5 est posé est soumis aux mêmes conditions qu’en contrepoint note contre note :
Préparation par un mouvement oblique à l’une des deux voix, au posé ou au levé, par une consonance
Technique des mouvements contraire et continu conjoint (do-ré-mi).
Pour vérifier les 8 ou 5 au posé, comparez le mouvement du CD avec celui de votre ligne à partir de la dernière note consonante avant la position 8 ou 5 au posé jusqu’à la note au posé suivant. Le mouvement conjoint peut être obtenu par des notes de passages. Le mouvement oblique peut être obtenu par la dernière consonance au levé mais il ne doit pas y avoir d’intervalles disjoints dans la voix en continu conjoint. Plusieurs discussions traitent de ce sujet sur le Forum. Je vous conseille d’éviter ces intervalles au posé.
4+ 5-
La quarte augmentée et la quinte diminuée consonantes, c’est-à-dire qui font partie de l’accord doivent être résolues en mouvement contraire conjoint aux deux parties sur le posé de la mesure suivante, même si elles sont au levé.
5 et 6
Lorsque vous avez une succession 56 dans la mesure, une seule note est consonante, celle qui fait partie de l’accord.
Messages
De part et d’autre de la barre de mesure la répétition ou l’anticipation, messages assez lourd n’ont pas un grand intérêt mélodique. Ils conviennent surtout face à un grand intervalle du CD.
L’intervalle disjoint entre le dernier levé et le posé suivant est difficile et peu mélodique. IL peut générer des problèmes d’harmonie lorsqu’il est à la basse. On peut parfois l’employer mais il ne faut pas en abuser. On aura intérêt à décaler vers l’avant cet intervalle disjoint, par exemple après le premier posé.
Il n’y a aucun intérêt à relier l’anticipation à sa consonance. Vous valorisez la dissonance sans que l’on entende sa résolution au posé. Les seules notes liées seront le retard et sa préparation. On ne relie donc pas non plus deux consonances.
Le retard qui peut parfois vous permettre de poursuivre un mouvement mélodique dans la même direction. Je rappelle qu’un retard doit être préparé sur une consonance et résolu.
Ligne mélodique
En contrepoint, l’intérêt de la ligne est essentiel. A trois notes contre une, il faut donc qu’elle ait une ampleur suffisante. il faut donc essayer de développer au maximum les plus longs mouvements dynamiques possibles, c’est à dire conjoints et continus, avec peu de changements de direction. Quelques intervalles disjoints peuvent convenir surtout lorsqu’il s’agir de rendre la ligne soit complémentaire du CD.
Réalisation de l’exercice n°5
Avant de commencer, analysez bien votre chant donné.
Il comporte des mouvements conjoints, plus faciles à gérer mélodiquement. Vous pourrez y placer librement les intervalles disjoints que vous souhaitez. Mais les passages où se trouvent les mouvements disjoints sont plus difficiles à traiter : votre mélodie devra être presque obligatoirement conjointe et pourra même parfois devenir statique.
Il est possible d’anticiper ces passages dans lesquels vous serez plus limité en cherchant d’avance la ou les notes qui conviennent car il n’existe pas forcément plusieurs solutions face à ces intervalles surtout là où il y a plusieurs à la suite. Par contre dans les passages conjoints vous pourrez placer plus facilement de longs mouvements dynamiques et même y placer de petits intervalles disjoints. Souvent dans ces passages plusieurs solutions sont possibles.
Exercice 1
La fin du chant donné ne nous permet qu’une seule harmonie pour la cadence finale Va-I.
La troisième note de la mesure 1 ne fait partie de l’accord I, c’est donc une dissonance, note de passage même si la position est 3.
Le retard permet de conserver des mouvements mélodiques continus. Il apporte de la complémentarité face aux grands intervalles du CD
Exercice 2
Les intervalles en tierces montantes du CD à la basse permettent peu de liberté quant au choix de l’harmonie. Les accords F étant exclus, seuls les accords a sont possibles et en prenant soin d’éviter les fausses cadences.
L’octave au posé de la mesure 5 répond à la règle du contraire/continu conjoint. Les deux voix sont contraires sur ces 3 mesures et la ligne à 3 notes contre une est en mouvement continu-conjoint.
De même pour la quinte de l’avant dernière mesure. Le mouvement de la ligne à 3 notes contre une est pris en compte de la consonance précédent la quinte (mi) à note au posé de la dernière mesure.
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