COURS 44 : COMPOSITION LA SICILIENNE
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Jean-Sébastien BACH : Sicilienne en do mineur BWV 813
Dans ces cours de composition, la référence est toujours la pièce que l’on étudie. Il faut donc analyser de très près cette sicilienne de Bach. C’est un conseil que je ne manquerai pas de renouveler :) : Consacrez du temps pour analyser avec attention les pièces que vous abordez. Elles sont très riches d’enseignement.
Exposition
Canons
Dans cette exposition, il s’agit d’un véritable canon. Bach a bien modifié un intervalle dans la première mesure avec une double extension, mais le reste est identique. Il faut donc écrire cette exposition en appliquant la technique de canon que vous avez apprise en niveau II
Intervalle d’imitation
Lorsqu’une pièce commence par un canon, l’intervalle d’imitation qui convient est la quarte la quinte ou l’octave comme d’ailleurs pour toute imitation contrapuntique. Généralement dans ce type de pièce, les imitations se font à la tonique ou la dominante.
Structures du thème
Il faut reprendre les structures thématiques de la pièce de Bach comme nous l’avons d’ailleurs fait pour les œuvres que nous avons déjà étudiées.
Ce thème est formé d’une succession a b c b que l’on doit retrouver dans votre sicilienne. Cette remarque vaut d’ailleurs pour toute la pièce. Le commentaire de l’exposition est formé d’une succession a b b b au soprane et b d la basse.Il faut également reprendre ces structures dans votre commentaire.
C’est un travail essentiel dans ces cours, essentiel même pour saisir l’art de la composition. Nous découvrons chez Bach la logique de la construction et son assimilation passe par la reprise de ses techniques. Ce travail sur les structures sera plus libre au niveau IV.
Développement
Il y a trois canons en tout dans cette sicilienne de Bach : le premier, nous l’avons vu, dans l’exposition et deux canons dans le premier commentaire du développement. C’est une des contraintes de l’exercice. Dans ces passages particuliers plus délicats à conduire, il faut réussir à obtenir des mélodies intéressantes tout en respectant la structure en canon. C’est le moment d’appliquer cette technique que vous avez apprise en niveau II. Dans un canon, chaque mélodie prise individuellement doit être cohérente et intéressante. Il faut donc soigner son grand-rythme et sa linéarité. N’hésitez pas à les chanter ou les jouer séparément. Dans le premier canon du développement, l’imitation comporte deux réductions aux jonctions (quarte au lieu de quinte). C’est la limite de ce que l’on peut introduire comme modifications.
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article publié le jeudi 5 juin 2014 et lu 5494 fois.
Jean-Luc KUCZYNSKI est compositeur et professeur de composition musicale depuis 1988 aux ACM et depuis 1999 à l’école d’écriture et de composition Polyphonies.
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