... sur Yves RIBIS
Fabrice Rosina a rencontré ce mois-ci Yves RIBIS, guitariste, arrangeur, compositeur, fondateur et musicien de différents groupes, dont "Arz Nevez"... et élève de POLYPHONIES depuis avril 2003.
"Je suis un guitariste autodidacte. J’ai une licence de musique de l’université de Rennes 2. J’ai accompagné Alan Stivell de 86 à 92 et j’ai participé ponctuellement à des concerts avec Hubert-Félix Thiéfaine en 90-91..." Lire l’article
"Yves, peux-tu parler de ton parcours ?
Je suis un guitariste autodidacte. J’ai une licence de musique de l’université de Rennes 2. J’ai accompagné Alan Stivell de 86 à 92 et j’ai participé ponctuellement à des concerts avec Hubert-Félix Thiéfaine en 90-91. J’ai beaucoup appris : la rigueur, être avec des musiciens qui jouent d’instinct, le show. Toutes les expériences servent, même celles avec de mauvais musiciens. Il y a toujours l’expérience humaine.
Puis j’ai créé « Glaz », un groupe de rock breton (3 albums) puis « Arz Nevez », un quatuor à cordes, en 2000 avec déjà 2 albums et je suis arrangeur pour « Kalon ur Vamm », un collectif de musiciens. Je compose, j’arrange, je m’occupe des musiciens, je fais la cuisine, le balayage, l’édition musicale, un peu de tout.
- Arz Nevez
Aujourd’hui quelle est ton activité musicale ?
Je me suis spécialisé dans l’étude et le développement de la musique « celtique. » J’aime la musique bretonne qui est une musique vivante. Après avoir écouté Hendrix pendant longtemps, un jour, j’ai entendu Dan Ar Braz et j’ai dit : c’est comme ça que je veux jouer.
Accompagnateur pendant plusieurs années, je monte aujourd’hui des projets : pour les groupes dont j’ai parlé, mais aussi pour la danse (le Bern Ballet en Suisse), le théâtre, les films et la télé (TV Breizh bien sûr...) Chaque projet est un défi. Je me demande à chaque fois si je serai à la hauteur.
Et ta musique ?
J’ai d’abord fait du blues, en autodidacte, puis du rock, un peu de jazz, et la musique « celtique. » Pour moi, ma musique consiste à aller chercher dans l’endroit où je vis. Il y a une richesse qu’il faut retrouver. Puiser dans les racines, dans la culture, c’est important. J’ai même appris le breton. Même si je m’appelle Yves, je suis originaire du Sud de la France.
Mes choix musicaux se portent sur Bach et les musiciens du 20ème siècle. Je m’intéresse aussi à la musique contemporaine (Arvo Part, Philipp Glass, Michael Nymann, et les expériences du Kronos Quartet.)
Comment ta route a-t-elle croisé celle de Polyphonies ?
Par internet. Je me sentais limité dans l’écriture. J’avais suivi des cours dans mon cursus universitaire mais je bricolais. Je voulais apprendre le contrepoint. Sur un site au Québec, qui était assez difficile, ils parlaient de Polyphonies. J’ai discuté avec Jean-Luc. J’ai fait un essai. J’en suis au contrepoint.
Quelle est ton expérience de Polyphonies ?
Je suis très content du déroulement. C’est clair. Je me suis pris au jeu : je me surprends à attendre avec impatience les corrections de Jean-Luc.
Tout est disséqué et peu à peu les jonctions se font. On ne voit pas tout immédiatement. On a le nez dans le guidon et soudain... je suis impressionné par la pédagogie. On apprend plein de choses sur la mélodie. Je ne me sers pas de tout mais j’ai constaté des changements dans ma façon d’écrire.
Pour écrire, je travaille beaucoup sur papier puis je passe sur logiciel. Je corrige à l’oreille.
- Bijaya Vaidya
Pour finir, quels sont tes projets ?
Je vais faire un album avec un musicien népalais rencontré à Quimper. Il enregistre sa partie à Katmandou, moi en Bretagne. Après je mixe tout.
Un autre projet : réaliser le nouvel album « Arz Nevez. » Et aussi, me remettre à la guitare électrique.
Merci !
Pour en savoir plus, écouter des extraits d’album et pour contacter Yves : www.arznevez.com
Une interview d’Yves sur : www.ethnotempos.org/articles/arz_nevez.htm ;
