COURS 11 : HARMONIE
Consulter l’ensemble des articles de cette rubrique
HARMONIE
Réalisez d’abord la ligne de basse en essayant dans un premier temps le mouvement contraire et continu conjoint à la basse.
Indiquez les degrés et les chiffrages au fur et à mesure de l’écriture de cette ligne.
Voici une réalisation de l’exercice 5 de la série a.
***********************************************************************
Lorsque la réalisation est terminée, repérez les accords a. Dans cet exemple, il y a successivement :
un accord Va isolé. On redouble le soprane.
Un accord IVa isolé. On redouble le soprane.
Un accord de tonique en position 8a. On place les voix intermédiaires au plus près du soprane.
Un accord Ia isolé. On redouble le soprane.
Deux accords a à la suite. Cette succession est précédée et suivie d’un mouvement contraire. C’est le meilleur cas que l’on puisse trouver pour appliquer la règle du redoublement. On a le choix de redoubler la basse de n’importe lequel de ces deux accords a.
Degrés VI et VII aux voix intermédiaires
Nous n’appliquons pas la règle du VI VII aux voix intermédiaires : le degré VI est toujours minoré sauf s’il est majoré à la basse ou au soprane. Dans ce cas il doit d’y accorder et le degré VII, la sensible, est toujours majoré sauf s’il est minoré à la basse ou au soprane. Je rappelle qu’il ne s’agit pas d’un exercice d’harmonie vocale ici mais d’une harmonie destinée au clavier. Nous ne tenons donc pas compte ici des intervalles mélodiques des voix intermédiaires. Ce sera par contre indispensable en contrepoint dont les mélodies seront purement vocales. Mais, chaque chose en son temps :J
Différents cas de figure pour la règle du redoublement.
A partir de maintenant, il faut alterner les positions et ne jamais placer à la suite deux accords a avec le soprane redoublé.
Voici un récapitulatif des différents cas de figure pour appliquer cette règle.
S’il n’y a qu’un seul accord a, on redouble automatiquement le soprane. On ne tient pas compte de 8a pour appliquer cette règle.
Lorsqu’il y a un nombre pair d’accords a,
S’il y a un mouvement parallèle et un mouvement contraire : on redouble la basse de l’accord précédé ou suivi du mouvement contraire.
S’il y a un mouvement oblique et un mouvement contraire : on redouble la basse de l’accord précédé ou suivi du mouvement contraire.
S’il y a un mouvement oblique et parallèle : c’est le mouvement oblique qui est préférable pour le redoublement de la basse.
S’il y a deux mouvement contraires : on alterne librement les deux positions.
S’il y a deux mouvements parallèles : on recherche une autre solution :-)
Lorsqu’il y a 3 ou un nombre impair d’accords a, on redouble le soprane du premier et l’on alterne les redoublements. Au dernier accord, on obtient automatiquement un redoublement du soprane.
article publié le jeudi 5 juin 2014 et lu 7707 fois.
Jean-Luc KUCZYNSKI est compositeur et professeur de composition musicale depuis 1988 aux ACM et depuis 1999 à l’école d’écriture et de composition Polyphonies.
Vous avez aimé cet article ? Alors partagez-le avec vos amis !
Articles les plus lus de Jean-Luc KUCZYNSKI
Chiffrages et notation des accords (I). Les chiffrages américains
Toute musique basée sur la tonalité et les modes, qu’elle soit classique, jazz, chanson ou autre dispose des même sept accords. Leur structure est relativement simple et strictement identique dans toutes les musiques. Toutefois, leurs chiffrages ou leurs notations différent et peuvent sembler parfois d’un abord complexe. Dans cette petite mise point, nous nous intéresserons d’abord aux chiffrages américains, utilisés en jazz et en musique de variété puis au prochain article, au chiffrage classique de la basse continue.
Article
Dans Comme par exemple • le 20 mars 2013 • 206348 lectures
Chiffrages et notation des accords (II). Basse continue et basse chiffrée
Après avoir abordé les chiffrages américains, nous abordons un autre système de notation des accords également destiné aux instrumentistes : la basse continue qui est devenue la basse chiffrée. Il est intéressant de comprendre son principe car cette technique d’écriture a généré le chiffrage qui a cours dans les traités d’harmonie classique.
Article
Dans Comme par exemple • le 7 août 2013 • 73999 lectures
Lire une partition d’orchestre
Suivre la musique sur une partition d’orchestre est plus aisé qu’on ne pense avant de s’y être essayé. Toutefois, il importe de connaître certaines conventions de présentation qui régissent l’écriture d’une telle partition. Cet article présente les principales indications instrumentales à connaître et leur évolution, pour vous permettre, élèves de Polyphonies, de vous appuyer sur ce mémo, non seulement lorsque vous suivez la partition de l’œuvre que vous écoutez (activité que nous ne conseillerons jamais assez), mais aussi dans vos propres recherches en écriture ou vos travaux d’orchestration.
Article
Dans Comme par exemple • le 5 septembre 2007 • 82211 lectures
Introduction à l’analyse : la forme musicale (III)
Avec ce troisième article, nous pénétrons enfin pleinement dans l’analyse musicale. L’harmonie que nous avons abordé dans les deux articles précédents en fait partie mais n’est qu’un élément de cette recherche. Nous allons donc aborder maintenant l’étude de la forme musicale, à savoir comment ce thème de dix huit mesures, extrait du premier mouvement de la sonate K331 pour piano de Mozart, a été élaboré.
Article
Dans Comme par exemple • le 15 octobre 2015 • 62919 lectures
Introduction à l’analyse : l’art de la variation dans la sonate k331 de Mozart (IV)
De tous temps, la variation a été un genre musical très prisé des compositeurs. Elle offre en effet des possibilités de renouvellement mélodique ou harmonique quasi illimitées. Poursuivons donc l’étude du premier mouvement de la sonate pour piano k331 de Mozart, dont nous avons déjà abordé le thème dans un précédent article, par l’analyse de la première des six variations. Et découvrons également l’art de la variation de Mozart. lire l’article
Article
Dans Comme par exemple • le 15 octobre 2015 • 19992 lectures