COURS 14 : MELODIE
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MELODIE
Dans les exercices de tonulation, le cheminement transite au ton voisin puis revient au ton initial. Dans mon exemple, j’ai choisi l’exercice n°3 en mi mineur avec une tonulation en si mineur.
Pour vous aider à réaliser les exercices, je vous conseille dans un premier temps de placer les limites des deux modes, c’est à dire la tonique et les deux dominantes. Le cheminement doit suivre le parcours prévu dans l’énoncé tout en respectant les consignes données pour ce parcours.
Indiquez les noms des tons et modes dans lesquels chemine la mélodie et séparez les par des traits verticaux. Ils font partie de l’analyse. Ces repères vous aideront pour élaborer votre mélodie
Notes caractéristiques
Afin que l’on puisse bien percevoir les tonulations, il est important que les notes caractéristiques soient présentes dans la mélodie à chaque tonulation. Par exemple ici, la# do# en si mineur.
Pour que la tonulation ou modulation soit la plus douce possible, il est préférable d’éviter une trop grande proximité des notes caractéristiques de chaque mode ou tonalité. Ici, do#-do bécarre, ré#-ré bécarre ou la#-la bécarre ne sont toujours séparés d’au moins une pulsation.
La sensible et la médiante sont les deux notes qui caractérisent le plus le mode. En mineur, la sensible caractérise bien le mode lorsqu’elle majorée.
Quelques conseils :
N’hésitez pas à agrandir l’ambitus de la mélodie. Vous pouvez dépasser les limites de cheminement correspondant à une tonique en anticipant les limites du mode suivant. Il est préférable de le faire peu avant de quitter le mode initial.
L’analyse mélodique est fonction du mode dans lequel vous vous trouver. Par exemple, un si sera pivot en B en do majeur mais pivot en A en sol majeur.
Le changement de tonalité est du, on le sait, à l’arrivée d’un nouveau # (ou bécarre) ou d’un nouveau bémol (ou bécarre). En plaçant un dièse devant une note, on la rehausse. On perçoit alors une tension très expressive, surtout la première fois où cette altération se produit. A l’inverse, le bémol (ou le bécarre si la note était diésée à la clef) est l’expression d’une détente. On peut observer que le nouveau dièse paraît plus naturel (ou logique) dans un mouvement ascendant, également l’expression d’une tension. Le nouveau bémol semble plus naturel dans un mouvement descendant, expression d’une détente. C’est surtout valable lorsque ces notes sont suivies d’un intervalle de seconde mineure. Ici en si mineur, la# est suivi de si tandis que do# est suvi de ré. Au retour en mi mineur, do bécarre est suivi de si. On peut considérer cela comme une sensibilisation des notes caractéristiques. Il est bon de le savoir mais ce n’est pas pour autant une règle.
Il est d’ailleurs possible et même parfois judicieux, de placer le nouveau # dans un mouvement plutôt descendant ou le bémol dans un mouvement ascendant, tout dépend du contexte mélodique.
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article publié le jeudi 5 juin 2014 et lu 6247 fois.
Jean-Luc KUCZYNSKI est compositeur et professeur de composition musicale depuis 1988 aux ACM et depuis 1999 à l’école d’écriture et de composition Polyphonies.
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