COURS 42 : COMPOSITION LE MENUET
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Jean Sébastien Bach : Menuet en do mineur BWV 813
Schèmes du menuet
Le menuet est une danse à trois temps avec une rythmique très caractéristique. Les figures métriques des schèmes sont simples et régulières, une croche au posé et une croche au levé. Seules les codas peuvent faire exception. Toutefois leurs figures métriques ne devront pas être trop complexes. La pulsation à la noire doit toujours être perceptible.
Dans le menuet tout comme dans les pièces suivantes, il faut conserver la structure thématique de la pièce et donc garder l’esprit de la pièce de Bach pour ce qui concerne les imitations. Il faut donc reprendre les mêmes imitations a et a1 pour l’antécédent et le conséquent, a2 a3 a3 a1 pour les schèmes du commentaire. Vous n’êtes pas obligé de prendre les mêmes types d’imitations (contraire, etc..) mais les différences entre les schèmes doivent être du même ordre. Par exemple, A3 est plus expressif et il faut donc conserver ce caractère mais l’imitation peut être semblable, contraire, rétrograde ou en extension selon ce qu’il convient à votre ligne mélodique.
Contre-schème b
Il n’y a qu’un contre-schème en fait dans cette pièce mais qui est très libre, le contre-schème b. Il se décline en deux versions, une première avec un mouvement conjoint , idéal pour générer le mouvement dynamique et le second en mouvement disjoint (extension) qui permettra d’étendre l’ambitus de la ligne de basse. Vous pouvez utiliser librement ces deux versions pour construire une ligne de basse intéressante
Grand rythme
Un des enjeux de ce menuet est d’élaborer des grands rythmes intéressants dans les mélodies aux deux voix. Il faut donc bien contrôler les mouvements mélodiques. Analysez bien les mouvements des deux lignes mélodiques de l’exposition du menuet de Bach. N’hésitez pas à poursuivre longuement les mouvements mélodiques et donc à agrandir l’ambitus des lignes
Quelques points particuliers de ce menuet
Commentaire exposition : a2 en contraire rétrograde et extension
Pour analyser cette imitation du schème a, il faut faire abstraction de la dernière note au levé. On sait que l’intervalle est un intervalle libre. ici, il n’entre pas en compte dans le procédé d’imitation. On verra dans les pièces suivantes que Bach emploie des procédés d’imitation beaucoup plus libres. Mais dans ce travail sur le menuet, je vous conseille d’utiliser une imitation libre de a ou a1
3ème commentaire développement
Les deux schèmes a3 a4 et la succession des contre-schèmes b-b à la basse génèrent le 3ème commentaire par leurs imitations semblables à la seconde inférieure. Comme dans les développements que nous réalisions en niveau II, les schèmes et les contre-schèmes sont imités rigoureusement. Les chiffrages doivent donc être identiques à chaque imitation. Nous observerons également qu’il n’y a pas de changement de tessiture dans ce développement.
Dans votre commentaire, il faut appliquer l’intervalle d’imitation qui convient le mieux à votre ligne.
Remarque sur les imitations de ce menuet
Dans l’exposition figurent les schèmes initiaux auxquels nous nous réfèreront dans le reste de la pièce. Pour éviter d’obtenir des imitations a15 ou a20, nous conservons le nom du schème initial même s’il a subi une légère modification comme une extension ou une réduction.
Les schèmes de l’exposition ont des figures et caractères différents :
a est dynamique et tournoyant
a1 est entièrement dynamique
a2 est affirmatif et dynamique
a3 est très affirmatif et tournoyant
Ce sont ces caractères que l’on retrouvera dans les imitations du développement et de la réexposition même si les schèmes subissent une petite extension ou réduction.
Le schème a4 a été nommé différemment en raison de la nouvelle figure qu’il propose.
article publié le jeudi 5 juin 2014 et lu 9344 fois.
Jean-Luc KUCZYNSKI est compositeur et professeur de composition musicale depuis 1988 aux ACM et depuis 1999 à l’école d’écriture et de composition Polyphonies.
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