COURS 43 : COMPOSITION LA GIGUE
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LA GIGUE
Jean-Sébastien BACH : gigue en sol majeur BWV 781
Comme toujours en composition, il faut analyser et vous référer constamment à la pièce de Bach. Votre professeur est Bach maintentant. A la fin de votre exercice de composition, vous devriez même arriver au point de connaître cette gigue par cœur :)
Voici quelques conseils pour composer votre gigue :
Exposition
L’exposition commence en canon comme dans l’invention. Le schème B de la basse doit imiter celui de la voix supérieure
Le schème B est un conséquent qui répond au schème A. c’est grâce à une harmonie cadentielle que cette articulation antécédent-conséquent peut fonctionner.
Hormis les deux premières notes qui peuvent être liées, le schème B1 est semblable à B. Il faudra donc le reprendre également.
Choix des intervalles dans les schèmes
Utilisez les grands intervalles avec précaution car la gigue est une pièce au tempo rapide.
Structures thématiques
Il faut conserver les structures du modèle et donc les schèmes et imitations C’est indispensable pour que la pièce conserve une unité thématique et que les développements restent ordonnés.
Harmonie
Dans les trois premières mesures de l’exposition, vous constaterez que Bach reste toute une mesure sur le même degré. C’est souvent ainsi l’harmonie est plutôt large en début de pièce et se resserre peu à peu dans les développements. Vous observerez aussi que dans cette gigue Bach change rarement de degré à chaque pulsation.
Les notes pédales
Les notes pédales les plus faciles sont la tonique et la dominante. On peut alors sans aucun problème placer n’importe quelle harmonie au dessus ou au-dessous de cette pédale. Dans cette pièce, les notes pédales do et si sont la sous dominante et la médiante. Vous remarquerez que Bach a choisi des harmonies dans lesquelles ces deux notes sont toujours présentes.
Je vous rappelle le principe des pédales. A la première et dernière pulsations où la note pédale est présente, celle-ci doit faire partie de l’harmonie.
Parallélismes disjoints
Il y a beaucoup de parallélismes disjoints dans cette pièce mais ils ont lieu alors que l’harmonie reste sur le même degré. Ce sont le plus souvent des parallélismes de tierces ou de sixtes. Vous pouvez également les utiliser selon ces critères.
Dernière coda de la pièce
Analysez bien cette dernière coda. Elle reprend en imitation semblable à l’octave la première coda de la conclusion. Il faudra suivre les structures du modèle et reprendre également votre coda.
article publié le jeudi 5 juin 2014 et lu 5129 fois.
Jean-Luc KUCZYNSKI est compositeur et professeur de composition musicale depuis 1988 aux ACM et depuis 1999 à l’école d’écriture et de composition Polyphonies.
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