La cadence VII7-I
"Pourquoi l’enchaînement VII7-I, à éviter en fondamentale au début des cours d’harmonie pour terminer un exercice en majeur, devient possible dans les exercices avancés ?"
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La cadence parfaite VII7 est très souvent employée en écriture classique (de Bach à la musique du XXème) car son potentiel cadentiel est très fort. La raison réside fort probablement dans la constitution elle-même des accords. En effet, l’accord VII7 est formé des 4 notes pivots en B et l’accord I est formé des 3 notes pivots en A. Il s’agit en quelque sorte d’une transposition en harmonie de la dialectique équilibre A / déséquilibre B. L’accord VII7 est donc totalement en déséquilibre alors que l’accord I est, comme il se doit, en équilibre parfait, ce qui d’un point de vue cadentiel - chute- est très intéressant.
Il est intéressant de considérer également les relations mélodiques au sein de cet enchainement :
- sensible / tonique (en do majeur : si-do)
- sus-tonique / tonique (ré-do)
- sous-dominante / médiante (fa-mi)
- sus-dominante / dominante (la-sol)
Ce sont des relations mélodiques qu’il est bon de se rappeler en écrivant nos exercices de cheminement, tant elles sont tout à la fois naturelles et essentielles au sein du mode. Pour ceux qui sont en niveau II, pensez-y lors de la conception des schèmes.
Nous pouvons donc utiliser cet enchaînement pour conclure un exercice. Toutefois dans une composition classique, c’est toujours l’accord V I ( même mieux V7-I) qui sera l’enchaînement cadentiel final car il porte en lui la relation dominante-tonique, définition même de la cadence parfaite.
article publié le vendredi 9 janvier 2009 et lu 5121 fois.
Jean-Luc KUCZYNSKI est compositeur et professeur de composition musicale depuis 1988 aux ACM et depuis 1999 à l’école d’écriture et de composition Polyphonies.
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