Mona A. AHDAB : extraits de son concerto n°1 pour marimba
Le 5 mai dernier au Kursaal d’Ostende, (Belgique) la marimbiste japonaise Karen Takaguchi a interprété sous la direction de Walter Proost et l’Orchestre "der Lage Landen", le nouveau concerto pour marimba et cordes n°1 en création mondiale, de Mona A. Ahdab. C’est une compositrice que nous connaissons bien à Polyphonies, puisqu’elle est votre brillante consœur, chers élèves ! Relevant ce nouveau chalenge, elle a parfaitement exploité cet instrument inhabituel sous nos latitudes, en l’associant aux cordes en formation symphonique. Le concerto a été également repris le 11 septembre dernier, au "Sumida Triphony Hall", de Tokyo. Une occasion de goûter sa technique orchestrale dans ces quelques extraits à savourer : Lire l’article
Ce concerto a été commandé par le "Concours New Tenuto", pour Karen Takaguchi marimbiste japonaise, qui a emporté le 1er prix du concours en 2011. Son interprétation pleine de fraicheur et de virtuosité font de ce concerto pour marimba un vrai enchantement.
L’accueil du public a été très enthousiaste :
"Cette musique est décidément touchante, par son originalité sonore, sa technicité et sa sonorité lumineuse ! Merci, et félicitations !" (B.S.)
"J’ai été bouleversée par la volupté et le romantisme du concerto autant qu’impressionnée par la dextérité de la soliste sur une partition exigeante..." (F.C.)
Quelques extraits
(concert du 5 mai - Kursaal d’Ostende)
( concert du 11 septembre : 1er mouvement - Sumida Triphony Hall de Tokyo)
Un instrument à explorer : le marimba
Instrument national du Guatemala, le marimba est un instrument de percussion semblable au xylophone, mais d’une sonorité beaucoup plus suave, douce et riche en harmonique, et d’une tessiture plus ample : le marimba atteint 5 octaves. Il est constitué de lattes en bois formant un clavier progressif, c’est à dire que la grandeur progressive des lattes détermine la gravité du son. Le clavier du marimba reprend celui du piano, suivant le modèle touches blanches (gamme diatonique) – touches noires (gamme chromatique), toutes lames cependant possèdant la même teinte.
Les possibilités du marimba ne cessent d’être repoussées et les partitions qui lui sont dédiées sont de plus en plus exigeantes : Mona le confirmera très certainement ! Le jeu au marimba se systématise peu à peu autour d’une technique à 4 baguettes afin de pouvoir faire des accords à 4 sons. Certains compositeurs occidentaux (Olivier Messiaen, Pierre Boulez, Steve Reich, John Williams...) l’utilisent dans leur musique orchestrale comme dans leur musique de chambre, et même comme instrument soliste.
A Ostende, Mona A. Ahdab a retrouvé l’orchestre des Pays-Bas dirigé par Walter Proost, avec lequel elle a collaboré lors de la création de son concerto pour piano et orchestre, en 2011.
Vous trouverez en suivant ce lien un article sur La compositrice Mona A. Ahdab : ’’La teinte Liban est toujours présente en moi’’
- concerto
- création
- élève
- instrument
- marimba
- mona adhab
article publié le mardi 10 décembre 2013 et lu 4567 fois.
Responsable administration de l’école à distance POLYPHONIES.
Conception et réalisation des supports formation. Responsable rédaction du Mensuel. Chanteuse.
Vous avez aimé cet article ? Alors partagez-le avec vos amis !
Articles les plus lus de Joëlle KUCZYNSKI
Evolution du contrepoint (partie I) : de l’organum au motet médiéval.
Point contre point, "punctus contra punctum", c’est tout l’art d’écrire une note (un point sur la portée) en face d’une autre note. Contrairement à la musique orientale, qui développe avec un suprême raffinement la ligne monodique, l’Occident, à partir du IXe siècle, explore un univers sonore qui superpose plusieurs lignes mélodiques simultanément. Art exigeant, il demande au compositeur une maîtrise consommée dans le cheminement mélodique, l’indépendance des parties, le contrôle de leurs contrastes et complémentarités. En retraçant son évolution, nous avons voulu que ce dossier donne sens aux études que vous entreprenez aujourd’hui, élèves de Polyphonies, que vous puissiez les replacer dans leur contexte à la fois historique et musicologique. Comprendre l’apport du contrepoint dans la musique occidentale, situer ses enjeux, et par là-même les raisons de l’étudier encore, nous paraît important. Ce dossier, s’il parvient à vous y aider, aura rempli sa fonction. Lire l’article
Article
Dans Dossiers musicologiques • le 5 février 2008 • 68744 lectures
Giacomo PUCCINI : Madama Butterfly
« La difficulté consiste à commencer un opéra, c’est-à-dire à trouver son atmosphère musicale. Une fois le début composé, il n’y a plus rien à craindre » Ainsi se confiait Puccini à son librettiste Adami. Aux préludes et ouvertures, le compositeur préfère des introductions abruptes, qui plongent l’auditeur au coeur du drame. Trop souvent intégré au mouvement vériste, longtemps vilipendé, il a su pourtant créer un univers sans pareil dont la beauté et l’émotion restent des mystères. Lire l’aticle
Article
Dans Dossiers musicologiques • le 5 décembre 2007 • 12002 lectures
Béla BARTOK : Musique pour cordes, percussion et célesta
Dans cette pièce, l’inspiration de la musique traditionnelle folklorique se superpose à un style mélodique particulier, et qui atteint ici sa perfection. Tout est exceptionnel dans cette musique taillée dans du cristal : la transparence et l’ambiguïté tonale de l’harmonie, la profonde originalité de l’instrumentation... Lire l’article
Article
Dans Dossiers musicologiques • le 17 décembre 2011 • 44391 lectures
Arthur HONEGGER : Jeanne au bûcher
« La musique doit changer de caractère, devenir droite, simple, et de grande allure : le peuple se fiche de la technique et du fignolage. J’ai essayé de réaliser cela dans « Jeanne au bûcher ». Je me suis efforcé d’être accessible à l’homme de la rue tout en intéressant le musicien » nous confie Honegger. Ce « Beethoven du pauvre » comme il aimait à se définir, se préoccupa toujours de toucher un large public, dans ses oeuvres comme dans ses musiques de films, sans rien sacrifier de ses exigences musicales. Compte rendu de l’écoute musicale, animée par Jean-Robert, et qui a eu lieu à Trepsec, le 30 et 31 mai à Trepsec (16)
Lire l’article
Article
Dans Dossiers musicologiques • le 4 septembre 2009 • 13620 lectures
Jean-Philippe RAMEAU : Les Boréades
Né au temps de Lully et mort au temps de Mozart, Jean-Philippe Rameau domine de haut l’opéra français du XVIIIème, toujours tributaire de l’esthétique de Lully et de la tradition fastueuse des fêtes royales. En faisant un triomphe à la musique de Rameau, après un siècle d’ignorance respectueuse, le public aujourd’hui en a consacré l’originalité, la richesse et le pouvoir d’émotion.
Voici le compte rendu de l’écoute musicale des BOREADES, animée par Jean Robert le 04/04/08 à Trepsec (16). Lire l’article
Article
Dans Dossiers musicologiques • le 6 novembre 2020 • 20389 lectures