Philippe LEPOINT
Millésime 1953 !
Professeur de philosophie
Nord-Pas-de-Calais (59)
Niveau III
Lire l’article
PARCOURS...
La musique a commencé pour moi par des cours de piano avec un professeur particulier, ce qui m’a imposé de me débrouiller comme j’ai pu avec le solfège. Bien entendu, j’en supporte encore aujourd’hui les séquelles. Le piano sur lequel je travaillais disposait de beaux chandeliers sur les côtés et avait gagné de nombreuses médailles aux divers concours dans les années 1900, ce qui m’a amené à me tourner vers l’étude de l’orgue. J’ai alors eu la chance d’étudier cet instrument à l’Institut Catholique de Paris où enseignaient encore les excellents professeurs de l’école César Franck dont notamment Edouard Souberbielle, et son inimitable toucher perlé, resté intact jusqu’à l’âge de quatre-vingt-sept ans. J’ai ensuite travaillé dans la classe d’ Yves Devernay à Valenciennes, un prince de l’improvisation et enfin je me suis efforcé de suivre les conseils de Michel Alabau, organiste de Saint Séverin, qui n’a pas son pareil pour insuffler vie et rythme à la musique française et à celle de Bach.
ACTIVITE MUSICALE...
A côté de l’enseignement de la philosophie, j’ai préparé pendant quelques années mes élèves à l’épreuve facultative de musique au Baccalauréat, ce à quoi j’ai renoncé, désabusé par l’idéologie qui inspire l’Inspection Académique et les programmes débiles qu’elle impose. Je me contente donc de pratiquer l’orgue sur le très bel instrument de l’ Eglise St Pierre St Paul de Maubeuge. Un concert y est organisé deux fois par an et nous y recevons devant un parterre parfois clairsemé d’artistes de renom tels que Thierry Escaich.
La musique est pour moi comme une vieille maîtresse dont on ne peut se débarrasser : elle me pourrit la vie mais je l’aime bien quand même. Combien de fois peut-on être tenté d’envoyer au diable les quintes parallèles et le diabolus in musica en personne ! Malgré les efforts de concentration qu’impose l’étude du contrepoint après un journée de travail, je trouve une grande satisfaction à comprendre ce que je joue ou à repérer des procédés d’écriture qui passaient autrefois totalement inaperçus. J’ai notamment eu beaucoup de plaisir à analyser la musique de Piazzola en tirant un grand profit de ce que j’avais appris à Polyphonies.
Mon projet musical est de ramasser au jour le jour des petits progrès par-ci par-là. De temps en temps viennent sous les doigts une modulation nouvelle, une imitation (régulière, restons modeste) pointe le bout de son nez sans crier gare, et cela suffit à satisfaire son homme. Alors courage.
ORGUE...
Les propositions de concert sont les bienvenues !
article publié le jeudi 4 septembre 2008 et lu 6301 fois.
Responsable administration de l’école à distance POLYPHONIES.
Conception et réalisation des supports formation. Responsable rédaction du Mensuel. Chanteuse.
Vous avez aimé cet article ? Alors partagez-le avec vos amis !
Articles les plus lus de Joëlle KUCZYNSKI
Evolution du contrepoint (partie I) : de l’organum au motet médiéval.
Point contre point, "punctus contra punctum", c’est tout l’art d’écrire une note (un point sur la portée) en face d’une autre note. Contrairement à la musique orientale, qui développe avec un suprême raffinement la ligne monodique, l’Occident, à partir du IXe siècle, explore un univers sonore qui superpose plusieurs lignes mélodiques simultanément. Art exigeant, il demande au compositeur une maîtrise consommée dans le cheminement mélodique, l’indépendance des parties, le contrôle de leurs contrastes et complémentarités. En retraçant son évolution, nous avons voulu que ce dossier donne sens aux études que vous entreprenez aujourd’hui, élèves de Polyphonies, que vous puissiez les replacer dans leur contexte à la fois historique et musicologique. Comprendre l’apport du contrepoint dans la musique occidentale, situer ses enjeux, et par là-même les raisons de l’étudier encore, nous paraît important. Ce dossier, s’il parvient à vous y aider, aura rempli sa fonction. Lire l’article
Article
Dans Dossiers musicologiques • le 5 février 2008 • 68744 lectures
Giacomo PUCCINI : Madama Butterfly
« La difficulté consiste à commencer un opéra, c’est-à-dire à trouver son atmosphère musicale. Une fois le début composé, il n’y a plus rien à craindre » Ainsi se confiait Puccini à son librettiste Adami. Aux préludes et ouvertures, le compositeur préfère des introductions abruptes, qui plongent l’auditeur au coeur du drame. Trop souvent intégré au mouvement vériste, longtemps vilipendé, il a su pourtant créer un univers sans pareil dont la beauté et l’émotion restent des mystères. Lire l’aticle
Article
Dans Dossiers musicologiques • le 5 décembre 2007 • 12002 lectures
Béla BARTOK : Musique pour cordes, percussion et célesta
Dans cette pièce, l’inspiration de la musique traditionnelle folklorique se superpose à un style mélodique particulier, et qui atteint ici sa perfection. Tout est exceptionnel dans cette musique taillée dans du cristal : la transparence et l’ambiguïté tonale de l’harmonie, la profonde originalité de l’instrumentation... Lire l’article
Article
Dans Dossiers musicologiques • le 17 décembre 2011 • 44391 lectures
Arthur HONEGGER : Jeanne au bûcher
« La musique doit changer de caractère, devenir droite, simple, et de grande allure : le peuple se fiche de la technique et du fignolage. J’ai essayé de réaliser cela dans « Jeanne au bûcher ». Je me suis efforcé d’être accessible à l’homme de la rue tout en intéressant le musicien » nous confie Honegger. Ce « Beethoven du pauvre » comme il aimait à se définir, se préoccupa toujours de toucher un large public, dans ses oeuvres comme dans ses musiques de films, sans rien sacrifier de ses exigences musicales. Compte rendu de l’écoute musicale, animée par Jean-Robert, et qui a eu lieu à Trepsec, le 30 et 31 mai à Trepsec (16)
Lire l’article
Article
Dans Dossiers musicologiques • le 4 septembre 2009 • 13620 lectures
Jean-Philippe RAMEAU : Les Boréades
Né au temps de Lully et mort au temps de Mozart, Jean-Philippe Rameau domine de haut l’opéra français du XVIIIème, toujours tributaire de l’esthétique de Lully et de la tradition fastueuse des fêtes royales. En faisant un triomphe à la musique de Rameau, après un siècle d’ignorance respectueuse, le public aujourd’hui en a consacré l’originalité, la richesse et le pouvoir d’émotion.
Voici le compte rendu de l’écoute musicale des BOREADES, animée par Jean Robert le 04/04/08 à Trepsec (16). Lire l’article
Article
Dans Dossiers musicologiques • le 6 novembre 2020 • 20389 lectures